Pourquoi associer le 14 juillet et les pompiers ?

Pourquoi associer le 14 juillet et les pompiers ?

Parce que le 14 juillet est la fête de la République et que le bon côté de la
République s’incarne parfaitement dans le pompier (le percepteur est moins bien vu…).

14 juillet, fête nationale depuis 1880

C’est le président de la République Jules Grévy qui décrète, en 1880, que le 14 juillet sera désormais le jour de la « fête nationale et militaire de la France ».

Il avait hésité, avouons-le, entre de nombreuses autres dates proposées
par l’Assemblée, mais le 14 juillet avait finalement été retenu. On a
fait valoir que c’était l’anniversaire de la prise de la Bastille.

Plus prosaïquement, on savait en en même temps qu’à cette date il fait beau, que les travaux des champs sont terminés, qu’on peut prendre du bon temps sans trop risquer l’averse…

Le gouvernement propose alors à toutes les communes de France un programme type de la fête :

défilés militaires et réceptions officielles le matin, banquets
républicains le midi, fêtes foraines, bals et feux d’artifice le soir.

La bonne image des pompiers

Dans « feux d’artifice », il y a « feu ».

Mais ce n’est pas la raison de l’association des pompiers et de la fête nationale dans l’esprit populaire.

En fait, les pompiers, pour la plupart fonctionnaires ou militaires, incarnent l’État. Parce qu’ils sont très aimés, ils symbolisent en quelque sorte le lien idéal qui devrait exister entre un État et son peuple.

Le 14 juillet, jour de la fête nationale, donc jour de la fête de l’État, on n’en retient que les bons côtés…

Le bal des pompiers

Les pompiers ont toujours ouvert leurs casernes ce soir-là pour y organiser un grand bal. Mais tous les bals du 14 juillet étaient autrefois appelés « bals des pompiers ». Et personne n’était en reste pour danser !

Jusqu’à l’avènement de la télévision, les bals restaient des distractions majeures, souvent hebdomadaires, où l’on se rendait en famille.

Celui du 14 juillet était le plus prisé de tous. Pendant d’entre-deux-guerres, il était même possible à Paris de se déplacer d’une rue à l’autre, d’un carrefour à l’autre, au son des accordéons, sans s’arrêter de danser !

Après guerre, on vient toujours admirer les feux d’artifice, mais on perd l’habitude de mélanger les générations dans les bals... Sauf dans ceux des pompiers maintenus dans les casernes.
À Paris, certaines casernes accueillent encore aujourd’hui jusqu’à 10 000 personnes pour le bal du soir.
Les cours de caserne sont illuminées, les danseurs ne gardent que de
bons souvenirs et les voisins ne se plaignent jamais de la musique.

Une preuve de plus, s’il en fallait une, de l’admiration et de l’affection populaire portée à ceux qui nous sauvent tout au long de l’année…