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 L'Art divinatoire tibétain. 1ère partie

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~Dominique~
Grisettes de Montpellier
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L'Art divinatoire tibétain. 1ère partie Empty
MessageSujet: L'Art divinatoire tibétain. 1ère partie   L'Art divinatoire tibétain. 1ère partie Icon_minitimeVen 9 Mar - 16:51

L'art divinatoire tibétain




Bien que des moyens de prédire l'avenir aient existé au Tibet avant
le début de l'ère bouddhiste, on considère généralement qu'ils font
partie intégrante d'un « système bouddhiste » auquel on se réfère à
l'occasion par facilité. On va même jusqu'à oublier leurs origines et
les employer en tant que concepts bouddhistes reposant sur des
principes bouddhistes tels que celui du karma. Toutefois, il faut noter
que si l'on ne trouve aucune référence à la divination dans les sutras,
elles sont nombreuses dans les tantras.

En explorant l'avenir du consultant, le devin ou le médium peut
faire le bilan de la situation dans laquelle celui-ci se trouve et lui
recommander une ligne de conduite à tenir. Sous la forme de rituels,
une action réparatrice fait ensuite appel à des forces positives et
peut modifier le sort du consultant.



Les buts de la divination




Cependant, ces rituels ne sauraient changer le karma de qui que ce
soit, et ceux qui demandent une divination, tout comme ceux qui la
pratiquent, en sont parfaitement conscients.

Néanmoins, ils peuvent éveiller des potentiels positifs latents afin
que ces derniers remplacent les influences négatives qui sont perçues
comme la cause d'obstacles désagréables.

L'efficacité d'un rituel dépend des offrandes en nourriture et en
argent que le consultant fait aux moines ou aux adeptes qui le
pratiquent. Le mérite qui découle de ce don est employé pour activer
les forces positives latentes qui gisent en nous ou dans les autres.
Ainsi n'est-il aucunement question d'un transfert de mérite qui
transgresserait les lois de cause à effet, mais simplement de l'emploi
de ce mérite pour éveiller les forces de son propre karma bénéfique ou
de celui des autres.

Si, par exemple, l'un de vos parents est malade, ou que ses affaires
vont mal, vous pouvez vous adresser à un pratiquant qualifié afin qu'il
découvre, par une divination, quel rituel est le plus à même de créer
des conditions favorables à une amélioration. La réussite de ce rituel
dépend de la force de votre propre karma.

Pourtant, si le karma négatif ou la prédisposition de cette personne à
la maladie dépassent son potentiel positif au sein de son propre
continuum, les effets de sa maladie ne seront pas éradiqués, et le
rituel ne sera pas couronné de succès.

La pratique de la divination pour les malades est, du reste, souvent
considérée comme une question épineuse. Le lama tibétain Khamtrul
Rinpoché dit, à cet égard, la chose suivante : « Si la question que
l'on me pose est de savoir s'il faut prescrire à un patient des
médicaments tibétains ou occidentaux, je dois me livrer chaque fois à
une divination par question. Il me semble qu'il est important (et ce
quoi que nous fassions) de décider par nous-mêmes, car nous limitons
ainsi les risques de regrets. Si nous ne sommes pas à même de prendre
nos propres décisions, ou si nous avons essayé de le faire mais que
nous avons encore le sentiment qu'il serait bon que nous bénéficions de
l'avis d'un tiers, alors la divination peut nous servir de guide ».

On dit parfois que l'invasion du Tibet par la Chine avait été
prédite de diverses manières et que, en conséquence, de nombreux
rituels avaient été accomplis. Néanmoins, le karma collectif des
Tibétains était trop lourd pour être contré par des rituels, aussi ces
derniers furent-ils sans effet.



La place de la divination dans la société tibétaine




La divination fait partie de la vie de tous les jours au Tibet, et
l'exil n'y a rien changé. Les décisions importantes de la vie
quotidienne (comme celles concernant le mariage ou les affaires) ne
sont prises qu'après qu'une forme ou une autre de divination ait été
effectuée. Dans la plupart des cas, les gens consultent leur lama
préféré. Mais chez les nomades, dont la population éparse est soumise
aux caprices de la nature, bien que divination, signes et augures
soient une affaire sérieuse, ce sont souvent les nomades eux-mêmes qui
les interprètent.



Les qualifications requises




Lorsqu'il se livre à une divination, un individu se repose sur le
pouvoir que lui confère une divinité particulière. Ce pouvoir peut être
le fruit d'un lien qu'il a établi avec cette divinité dans une vie
antérieure, et qui aura été renforcé par des retraites comprenant la
récitation d'un même mantra (jusqu'à un million de fois), ainsi que par
son identification avec cette divinité particulière à travers une
concentration clairvoyante et l'émanation d'une fierté divine.

Il existe de nombreuses manières de pratiquer la divination, chacune
étant reliée aux pratiques particulières consacrées aux diverses
divinités. Par exemple, certaines pratiques de divination sont placées
sous les auspices de Manjushri, de Tara, de Vajrapani, des cinq
Dakinis, de Palden Lhamo, Dorje Yudronma ou Tsering Che-nga (les Cinq
Soeurs de Longue Vie).

Les intentions qui motivent la pratique de la divination doivent
être pures. En effet, quoique tout un chacun puisse établir un lien
avec une divinité spécifique par la récitation intensive de mantras et,
par conséquent, acquérir certains pouvoirs, un mauvais usage de ces
pouvoirs ne manquera pas de se traduire par un choc en retour et
l'obtention d'une mauvaise réincarnation.




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~Dominique~
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MessageSujet: L'Art divinatoire tibétain. 2ème partie   L'Art divinatoire tibétain. 1ère partie Icon_minitimeVen 9 Mar - 16:54

Les divers types de divination




La divination par boulettes de pâte




Cette méthode est surtout pratiquée dans les monastères, ou
individuellement par les lamas, lorsque des décisions importantes
doivent être prises comme, par exemple, celles qui concernent la
recherche de la réincarnation d'un très grand lama. On inscrit alors
sur des morceaux de papier les réponses possibles à la question posée
(c'est-à-dire les noms des divers candidats pressentis, dans le cas de
la réincarnation d'un grand lama). Ces morceaux de papier sont ensuite
insérés dans des boulettes de pâte en tout point identiques. On prend,
en outre, grand soin de peser chaque boulette afin de vérifier
qu'aucune n'est plus grosse que l'autre.

Les boulettes de pâtes sont ensuite placées dans un bol, qui est
lui-même précautionneusement scellé puis placé devant un objet sacré,
comme la statue de Jowo qui se trouve dans le temple principal de
Lhassa, des représentations des divinités protectrices du Dharma ou les
monuments funéraires de grands lamas. On invoque alors leur aide et
leur inspiration quant à l'issue de la divination. A cet effet, des
moines demeurent dans le temple pendant trois jours et trois nuits pour
réciter des prières. Nul n'a le droit de toucher au bol pendant cette
période. Le quatrième jour, on retire le couvercle du bol devant tous
les témoins présents. Un lama éminent prend alors le bol et, d'un geste
de la main, fait tourner les boulettes qu'il contient devant l'objet
sacré jusqu'à ce que l'une d'entre-elles s'en échappe. C'est cette
boulette qui contient la réponse.



La divination par les dés




La divination de Palden Lhamo se déroule avec trois dés dont chaque
face est numérotée de un à six au moyen de points. Lorsque d'autres
divinités président à la divination, les dés peuvent être marqués de
lettres. Ces dés sont faits en os, en bois ou bien encore taillés dans
des conques.

Khamtrul Rinpoché décrit sa méthode de divination par les dés comme
suit :
« Pour qu'une divination soit couronnée de succès, il est essentiel que
les motivations du pratiquant soient pures et que le consultant ait
confiance en ce pratiquant. Il est important qu'ils prient tous deux
les Trois joyaux, leurs lignées ancestrales de lamas et les fondateurs
de ces lignées, ainsi que leurs divinités (principalement Palden Lhamo
et d'autres divinités protectrices du Dharma) afin d'obtenir une
réponse claire. Si je n'entends pas clairement la demande, je demande
au consultant de la répéter. Je me visualise ensuite sous la forme de
ma divinité personnelle, Dorje Shonu ou Vajra Kilaya, et invoque Palden
Lhamo. Comme je la côtoie depuis longtemps, je peux la visualiser
clairement devant moi, et je lui demande de donner une réponse précise
à la personne qui est venue demander conseil. Je lance alors les dés
et, en fonction des chiffres qu'ils indiquent, je consulte un ouvrage
de divination. De nombreux livres de ce genre ont été écrits par de
très grands lamas, et ils contiennent toutes les réponses possibles.
Néanmoins, une fois que l'on s'est familiarisé avec les techniques de
divination, il devient inutile de se référer à ces textes ».



La divination par le rosaire




Le pratiquant prie la divinité qu'il invoque afin d'obtenir les
bonnes réponses et il récite les mantras de cette divinité. Il saisit
ensuite son rosaire des deux mains en sélectionnant deux perles au
hasard (l'une se trouvant entre les doigts de sa main droite, l'autre
entre ceux de sa main gauche) de façon à ce qu'elles soient toutefois
séparées par la moitié des perles du rosaire au maximum. Il présente
alors le rosaire à l'horizontale devant lui et rapproche ses mains
l'une de l'autre en progressant par groupes de trois perles jusqu'à ce
qu'elles ne soient plus séparées que par une, deux ou trois perles.
C'est le nombre de perles restantes qui décide de l'issue de la
divination. Cette séquence est effectuée par trois fois.

Lorsqu'il ne reste qu'une seule perle entre les doigts des deux
mains du pratiquant, le résultat reçoit le nom de faucon. Lorsque deux
perles séparent ses mains, il s'agit d'un corbeau. Enfin, le cas où
trois perles subsistent est désigné sous le vocable de lion des neiges.
L'issue de la première séquence traduit l'étendue de l'aide que la
divinité est prête à accorder. Elle indique aussi la valeur globale de
la divination.

Si l'on obtient un faucon lors de cette première séquence, cela
indique que les divinités protectrices sont disposées à accorder leur
assistance, que les initiatives sont placées sous le signe de la
chance, ou encore qu'un procès débouchera sur un verdict favorable. En
revanche, lorsque cette première séquence se traduit par un corbeau,
les divinités protectrices ne sont pas du côté du consultant. La
réussite n'est pas au rendez-vous, un procès risque fort d'être perdu
et le consultant doit se méfier d'ennemis éventuels. Un tel résultat
devrait servir de mise en garde contre toute décision de se lancer dans
une nouvelle entreprise. Si l'on obtient un lion des neiges à l'issue
de cette première séquence, cela signifie que les divinités
protectrices sont avec le consultant, qui devrait donc accomplir ses
desseins lentement mais sûrement, d'autant que les obstacles ou ennemis
éventuels qu'il pourrait rencontrer seraient peu vivaces. Dans le cadre
d'une consultation concernant la réussite éventuelle d'une affaire, un
lion des neiges sera considéré comme un résultat neutre.

Le résultat de la deuxième séquence indique l'atmosphère générale
qui règne dans l'environnement immédiat du consultant. Un faucon est
signe d'auspices favorables, de chance et de réussite, sauf pour ceux
qui souhaitent avoir des enfants. Les risques de vols et de maladies
sont réduits. Un corbeau signale, quant à lui, une maladie grave, de
mauvaises influences qui s'exercent sur la santé du consultant, et un
déclin de la force vitale de ce dernier. Il y a risque de pertes ou de
vols. Quoi qu'il en soit, si le consultant est dans les ordres, ces
aspects négatifs sont réduits.

La troisième séquence renseigne, quant à elle, sur l'arrivée éventuelle
d'un voyageur. Cette rubrique constituait un aspect important de la vie
des Tibétains car les gens voyageaient sans cesse et il n'existait
aucun système de communication à distance. Un faucon indique alors
l'arrivée imminente de nouvelles ou d'un voyageur.

La meilleure combinaison possible est donc une suite de trois
faucons puisqu'elle indique l'arrivée prochaine de voyageurs, le prompt
rétablissement des malades et le succès dans les entreprises.



La divination par les lacets



Ce type de divination est très répandu chez les nomades qui nouent
leurs bottes au moyen de lacets plats et larges d'environ deux
centimètres et demi. Ils replient ces lacets l'un sur l'autre de façon
à former des carrés, puis les défont subitement. Si les lacets se
dénouent sans problème, l'augure est favorable ; un noeud, en revanche,
est signe de mauvais présage.

L'interprétation de signes accidentels : lorsqu'un bouddhiste
pratiquant projette de faire une retraite ou la prépare, il peut
interpréter certains signes qui apparaissent dans son environnement
quotidien et y voir des indications concernant ses accomplissements à
venir. Ces signes peuvent être favorables ou défavorables.

Parmi les signes favorables qui indiquent que le pratiquant va
recevoir la bénédiction des Bouddhas et des Bodhisattvas, on compte le
fait d'apercevoir dans le ciel des grues, des oies, des canards, des
cygnes, des faisans, ou d'autres oiseaux de bon augure. Entendre leur
chant est aussi un bon signe, comme le son des tambours, des
instruments à cordes, des flûtes, des gongs, des cloches, ou encore les
voix de gens qui récitent des strophes contenant des mots tels que
« victorieux, accompli, excellent, bonheur, réussite, donner, recevoir,
fructueux, grand, nombreux et glorieux ».

Les signes de mauvais augure qui annoncent des obstacles peuvent
être, entre autres : des singes qui jacassent, des souris qui
chocotent, des loups qui hurlent, des ânes qui braient, ou des buffles
qui mugissent. Un serpent ou un scorpion qui traverse votre chemin est
aussi un mauvais signe, tout comme le fait de croiser des gens en deuil
ou de les entendre prononcer des mots tels que « échec, déclin, mourir,
malade, se débarrasser de quelque chose, hélas, difficile, manqué et
inutile ». Dans de tels cas, le pratiquant devrait interrompre sa
pratique et changer de lieu.

En général, lorsque l'on prépare un voyage ou que l'on désire se
lancer dans quelque entreprise, les signes suivants sont de bon augure
ou annonciateurs de réussite : croiser des hommes, des femmes et des
enfants habillés avec soin, ou encore des femmes enceintes, des vaches
avec leurs veaux, des bhikshus bien habillés, des gens célèbres, (des
Brahmins vêtus de blanc, de belles femmes parées de bijoux, des jeunes
filles qui jouent ensemble, des éléphants, de belles carrioles et des
gens qui arborent des symboles religieux tels que la roue, le vase, le
noeud, le lotus, l'ombrelle ou la bannière.

Les signes suivants annoncent, au contraire, des échecs : rencontrer
des gens mauvais, effrayants, en haillons ou usés par les ans ; ne pas
pouvoir poursuivre sa route à cause d'un obstacle ; voir une maison qui
s'est effondrée, quelque chose prendre feu ou se briser.



Les rêves




Certaines personnes ont un don de clairvoyance onirique qu'elles
peuvent employer pour prédire l'avenir. Leurs rêves prémonitoires ont
habituellement lieu tardivement dans la nuit, juste avant l'aube, et
sont d'une clarté caractéristique.

Comme dans les autres cas de divination, ces rêves sont souvent le
fruit d'une relation particulière avec une divinité et font appel soit
au symbolisme traditionnel, soit au symbolisme personnel du rêveur
(qu'il est, de toute façon, à même d'interpréter aisément).

Pour un pratiquant, les symboles établis d'un grand accomplissement
sont, entre autres, la vision de Bouddhas, de Bodhisattvas, ou de ses
divinités personnelles, et le fait de recevoir des enseignements de
leur part :

  • rêver que l'on est assis sur un trône et que l'on porte une
    couronne, que l'on prend un bain, que l'on reçoit des vajras et
    d'autres accessoires religieux ;
  • rêver que l'on est devenu roi, que l'on est en train de lire les
    Écritures, que l'on se trouve dans un temple et que l'on est entouré
    d'objets sacrés, de tigres, de dragons, de lions, de garudas et de
    chevaux, ou encore que l'on s'élève dans le ciel pour côtoyer le soleil
    et la lune ;
  • rêver que l'on parcourt les quatre continents, que l'on traverse
    sans peine des océans à la nage, que l'on voit le soleil et la lune se
    lever, que l'on laboure des champs, que l'on se nourrit de produits
    laitiers, ou que l'on est assis sur un lotus ;
  • rêver que l'on est respecté et estimé par les dieux, par ses parents, ses maîtres spirituels, de belles dames, et des amis ;
  • rêver de parcs où abondent les fleurs sauvages, la pluie, les
    fruits mûrs, les rois, les ascètes, les Brahmins, les gens aisés, les
    maîtres vertueux, les oies et d'autres oiseaux de bon augure.




Le franchissement d'obstacles est annoncé par des rêves d'or, de
trésors, de pierres précieuses, d'armes fiables, de moissons, de
parures, d'armures et de victoires sur ses ennemis.

Quoiqu'ils semblent de prime abord défavorables, les rêves qui
suivent annoncent, en fait, de bons résultats et une victoire remportée
sur les obstacles :

  • rêver que l'on se tranche la tête, que l'on mange de la chair
    humaine, que l'on se lave dans du sang, que l'on boit de l'alcool, que
    l'on se rase la tête, que l'on se brûle, que l'on s'immerge dans les
    eaux viciées d'un égout, que l'on encercle la ville de ses propres
    entrailles, et que l'on fait l'amour en plein jour.



Les rêves suivants indiquent, en revanche, que des esprits
malveillants s'emploient à nous créer des obstacles : rêver que l'on
rencontre et que l'on se bat avec des tigres, des léopards, des chats,
des chiens, des ânes, des souris, des scorpions, des belettes, des
serpents, des vautours, des chouettes, des nains maigres et nus à la
peau sombre, des bouchers, des enfants pâles et chétifs ou de grands
hommes nus ; rêver de puits qui s'assèchent, de tas d'ossements et de
crânes, et de maisons en ruines.

Les mauvais rêves contiennent généralement les détails suivants :

  • rêver que l'on est poursuivi par des soldats, que l'on oint son
    corps d'huile végétale, que l'on parle à des éclopés ou à des bossus,
    que l'on voit le soleil ou la lune se coucher, que l'on escalade des
    dunes ou des montagnes de brindilles, que l'on voit des fleurs rouges
    ou le dos d'un chameau, que l'on doit se faufiler par des passages
    étroits, que l'on erre dans un marais, que l'on dévale une pente, que
    l'on brise les membres de quelqu'un ou les parties de certaines choses,
    que l'on est vaincu par les autres et que l'on se livre à des actions
    répréhensibles.



Ces rêves indiquent qu'un individu est peu méritant et qu'il aura une vie courte.

En de tels cas, le lama lui conseillera d'accumuler des mérites, de
méditer sur la vacuité, et de se livrer à des offrandes rituelles par
feu paisible avant de reprendre ses activités quelles qu'elles soient.




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MessageSujet: L'Art divinatoire tibétain. 3ème partie   L'Art divinatoire tibétain. 1ère partie Icon_minitimeVen 9 Mar - 16:55

L'examen des flammes



On peut aussi se livrer à la divination en observant les flammes
d'un feu d'offrandes rituelles. Il faut tout d'abord invoquer le dieu
du feu, puis observer la flamme. Lorsqu'elle est brillante, dorée,
orange, qu'elle ne produit aucune fumée et qu'elle brûle en silence,
qu'elle est vaillante et qu'elle s'incline vers la droite, ou qu'elle
s'élève bien droite et qu'elle n'a qu'une seule pointe, que le feu dure
longtemps et qu'une odeur agréable s'en dégage, on considère que ces
signes sont favorables et qu'ils annoncent une réponse positive à toute
question que l'on peut se poser.

Lorsque la flamme est blanche comme la neige et que le feu brûle
tout doucement, cela signifie que l'on a été lavé des conséquences de
ses mauvaises actions.

Si la flamme jaunit, c'est un signe de puissance et de richesse ; si
elle prend une couleur rouge vif, elle annonce le succès dans toute
entreprise ; et si elle prend une belle couleur bleue et qu'elle ne
dégage aucune fumée, elle témoigne de la bonne santé du consultant et
lui promet une longue descendance.

La maladie et les autres mauvaises nouvelles sont annoncées par un
feu qui brûle rageusement, une flamme sombre qui dégage de la fumée et
qui est de la couleur de la chair humaine, verte, ou de la couleur de
l'huile végétale, blafarde, pâle, qui présente deux ou trois pointes et
qui exhale de mauvaises odeurs.

Notons toutefois que lorsque l'on se livre à des offrandes rituelles
par feu ardent, les signes qui précèdent sont considérés comme
favorables. Les signes qui sont défavorables dans le cas d'un rituel
bienveillant comme dans celui d'un rituel courroucé sont la présence
d'étincelles et de fumée qui gênent ceux qui pratiquent le rituel. Des
flammes sombres qui s'agitent dans toutes les directions et qui brûlent
de façon hésitante annoncent la fin d'une lignée.



L'observation d'une lampe à beurre




La lampe à beurre que l'on utilise à des fins divinatoires ne doit
présenter aucun défaut. Elle sera faite en or, en argent, ou dans un
autre métal précieux et l'on prendra soin de la nettoyer entièrement.
On lui façonnera ensuite une mèche, ni trop épaisse, ni trop fine, dans
un bois sec et inodore, et l'on veillera à ce que sa longueur soit
telle qu'elle atteigne la hauteur du bord de la lampe lorsqu'elle
repose en son centre. Puis on recouvrira cette mèche d'orge et l'on
versera du beurre fondu filtré sur le tout. On récitera alors cent fois
le mantra suivant avant de poser mentalement la question qui nous
occupe : Om ah hum vajra guru dhe vadakki nihum'od li'od li sarva ah lo ke praba dhe naye svan hah.

On allumera ensuite la lampe à beurre et l'on observera sa flamme.
Une flamme dont la pointe forme un globe indique une absence de
risques ; une flamme en forme de conque représente la gloire ; si elle
est jaune vif, cela signifie qu'aucun obstacle n'est en vue ; si elle
ressemble à un lotus ou à un joyau, elle annonce la fortune.

Si le haut de la flamme forme un crochet, cela signifie que l'on va
acquérir du pouvoir ; si la flamme a deux pointes, elle indique que
l'on va partir ailleurs. Si la lampe donne une lumière faible et si
elle vacille, cela signifie que l'on va se faire un ennemi ou que l'on
va recevoir la visite de quelqu'un qui vit loin de soi. Lorsque la
flamme se sépare en deux, elle indique une séparation au sein de la
famille du consultant.

Si la flamme est rouge sombre, elle annonce la mort du fils aîné ;
si c'est la partie médiane de la flamme qui devient rouge et que de la
fumée émane de la mèche, on va subir une perte. Une lampe qui s'éteint
sans raison apparente est signe de mort. En renversant le beurre fondu,
on obtient la durée d'une entreprise.



La divination spéculaire




Pour se livrer à la divination spéculaire de Dorje Yudronma, il faut
choisir un endroit calme et serein. On place un miroir dans un
récipient rempli de grains de céréales, qui repose pour sa part sur un
coussin de feutre propre. Le pratiquant répand ensuite de la poudre
vermillon (Sindura) et récite les mantras du rituel. On pose alors un
petit stupa en cristal ou un morceau de cristal devant le miroir. Puis
on attache un drapeau (dont les cinq couleurs représentent les Bouddhas
des cinq familles) à une flèche, et l'on place le tout derrière le
miroir. Sur la droite, on place un biscuit d'offrandes rituelles décoré
de beurre, et sur la gauche un autre biscuit qui est, lui, de couleur
rouge. On dispose ensuite tout autour de cet arrangement des offrandes
de boissons, de la farine d'orge grillée (tsampa) mélangée à du beurre,
de l'encens et diverses essences de bois.

Cela fait, le pratiquant place devant lui un vajra, une cloche et un
damaru (petit tambour rituel), de l'orge et de la poudre vermillon
qu'il saupoudrera dans les boissons, ainsi qu'une flèche à laquelle est
attachée une écharpe blanche.

Le pratiquant se visualise ensuite comme une divinité et se livre au
rituel propitiatoire préliminaire, comme le demande le rituel de Tara.

On invoque alors Dorje Yudronma, l'une des principales divinités
protectrices du Tibet, qui tient une flèche porteuse des cinq couleurs
dans la main droite, et un miroir en argent blanc dans la gauche. Le
pratiquant demande ensuite à la déesse de bien vouloir répondre
correctement aux questions qui lui sont posées.

Toutefois, ce n'est pas le pratiquant qui lit le miroir, mais un
jeune garçon ou une jeune fille de moins de quinze ans. L'enfant, qui
doit être lavé et bien habillé, est assis sur un coussin sous lequel on
a tracé un swastika, symbole de stabilité. On demande alors à l'enfant
de ramasser une pierre, de l'envelopper dans un morceau d'étoffe rouge,
puis de la placer sous son genou et de boire la mixture orangée. On
pose ensuite des épis d'orge consacrée sur sa tête enturbannée.

Le pratiquant nettoie alors le miroir et allume une lampe à beurre.
L'enfant regarde dans le miroir et, en fonction du type de divination
auquel on se livre, contemple soit des images qui ressemblent à des
séquences de film, soit des lettres. L'apparition de lettres implique
la remise préalable au pratiquant de questions consignées par écrit.
L'enfant décrit alors sa vision au pratiquant qui l'interprète et
l'explique dans le cadre des questions qui ont été posées. L'enfant qui
lit le miroir n'a aucune idée des questions qui ont été posées, et le
devin ne peut voir dans le miroir. Néanmoins, leurs actions sont
complémentaires et ils dépendent l'un de l'autre dans ce type de
divination.
Comme la capacité de l'enfant à lire dans le miroir disparaît avec la
puberté, le devin pourra avoir successivement recours à différents
enfants.



La divination par la lecture des omoplates




Il est dit que la divination par la lecture des omoplates nous vient
des ours bruns qui, après avoir tué une belette ou une souris, lui
retirent les omoplates pour en examiner les sillons afin de savoir si
des chasseurs sont à leurs trousses.

Cette attitude a été observée par les chasseurs qui ont remarqué que
les ours mangent parfois leurs proies alors qu'ils les délaissent en
d'autres occasions, non sans avoir, toutefois, pris la peine de leur
retirer les omoplates.

Cette forme de divination a progressivement été adoptée par les
chasseurs, puis par les voleurs et les brigands. Elle s'est aussi bien
implantée chez les villageois.

Pour procéder à cette forme de divination, il faut utiliser
l'omoplate droite d'un mouton qui a été abattu (et non pas celle d'un
animal qui est mort de maladie ou qui a été tué par des bêtes sauvages).

Il faut tout d'abord débarrasser l'omoplate de toute trace de chair,
puis la laver à l'eau claire. Le devin doit ensuite la fumiger au
genévrier et la présenter devant un miroir en la tenant de la main
droite. Il doit ensuite réciter le Ye dharma de trois à sept fois et
invoquer les divinités afin qu'elles lui accordent des réponses
claires. L'omoplate est ensuite incinérée dans un feu sans fumée et à
l'abri des regards indiscrets.

Pendant la crémation, si l'omoplate crépite, cela veut dire que de
mauvais esprits hantent la maison. Si elle produit des claquements
secs, cela indique que ces esprits nuisent à la famille et y sèment la
discorde. Si l'arête de l'omoplate se détache rapidement, cela veut
dire que tous ces problèmes peuvent être résolus par la pratique de
rituels appropriés.

De plus, on divise l'omoplate en plusieurs parties afin que le devin
puisse formuler des prédictions relativement détaillées. On nomme ces
parties la demeure du protecteur du consultant, la demeure de ses
ennemis, la demeure du Naga et la demeure de ses parents. Entre la
demeure du protecteur et celle de ses parents, on compte cinq parties
supplémentaires que l'on appelle la demeure du roi, celle du seigneur,
celle du ministre, celle du consultant, et celle du serviteur. Elles
sont séparées l'une de l'autre par une distance égale à la largeur d'un
doigt.

La présence de bulles dans la demeure du consultant est un signe de
bon augure, sauf si ces bulles se résorbent car les implications en
sont alors défavorables. Si l'on constate une fissure dans la partie de
la demeure du consultant, cela indique que l'année à venir est placée
sous le signe de la faiblesse ; si la fissure apparaît dans la partie
médiane, elle apporte malchance et regrets. Cependant, si cette fissure
se trouve sur la partie postérieure de l'omoplate, elle indique
l'invincibilité du consultant face à ses ennemis et aux esprits
maléfiques. Une fissure dans la glène de l'omoplate annonce une perte ;
sauf si elle est très large, car elle indique alors que la fortune est
proche. Si l'omoplate reste blanche, c'est un signe favorable qui
annonce une action imminente ; en revanche, si elle prend une couleur
cendre, c'est un mauvais signe qui annonce que les vents seront
violents pour l'année à venir. La couleur noire laisse présager de
fortes pluies ; le jaune, une année chaude.

Si l'omoplate se fend en plusieurs endroits, cela est signe
d'errance ou d'échec à venir. D'une manière générale, les fissures
blanches sont des signes favorables, tandis que les noires sont de
mauvais augure. Celles qui sont foncées sans être noires sont des
signes de mauvaises influences de moindre importance. Des fissures
blanches dans la demeure du protecteur du consultant signalent que le
protecteur lui accorde son aide, alors que des fissures noires
indiquent qu'il est nécessaire de se livrer à des rituels de
purification, d'offrir des lampes, de brûler rituellement de l'encens,
de faire flotter des drapeaux de prières et de psalmodier des prières
de confession.

Si la demeure du Naga ou les fissures qui s'y trouvent noircissent,
il faut offrir rituellement des gâteaux au Naga près des lacs et des
sources. Si une fissure apparaît dans la partie supérieure de la
demeure des ennemis du consultant, elle indique qu'il va acquérir du
pouvoir. Toutefois, si cette fissure est noire, c'est un signe
défavorable, et il faut alors réciter des sutras ainsi que le rituel de
l'Ombrelle Blanche (gDugs dkar), qui a le pouvoir de lever les
obstacles. Si la demeure des parents noircit, il faut accomplir des
rituels de rachat d'énergie vitale (Tse sgrub). Les parties qui se
trouvent entre la demeure du roi et celle du serviteur sont examinées
de la même façon. Si l'omoplate se fend verticalement, elle annonce une
maladie; si elle se fend horizontalement, c'est soit que le consultant
va être victime d'un vol, soit qu'il lui faudra longtemps pour
atteindre ses buts ou accomplir une tâche.



La divination auditive



Ce type de divination est pratiqué dans les régions du Tibet où
vivent les nomades, ainsi que dans d'autres régions reculées où il peut
s'avérer problématique de trouver un devin. Avant de se livrer à la
divination, on attache une branche de genévrier à une omoplate avec un
brin de laine, un morceau d'étoffe blanche ou de la ficelle. Le
pratiquant place ensuite l'omoplate dans la poche gauche de son manteau
et sort de chez lui. Les premiers mots qu'il entendra à l'extérieur lui
indiqueront comment les choses vont tourner.

Si l'on pratique ce type de divination à l'intention d'un malade et
que l'on entend un mot comme " ;long ;", il faudra l'interpréter
comme un signe défavorable indiquant que la guérison sera retardée.
Inversement, des mots comme " ;bon ;" indiqueront une guérison
rapide. Ces mots peuvent s'appliquer à toute autre question que se pose
le pratiquant : le mot " ;bon ;" aura toujours des connotations
favorables, alors que d'autres mots tels que " ;rien ;" auront une
signification défavorable. Parmi les méthodes de divinations qui
précèdent, on considère que la divination par boulettes de pâte est la
plus fiable. Toutefois, en raison de la longueur des rituels
préliminaires qu'elle suppose, on y a recours uniquement dans les
grandes occasions. Il faut enfin signaler que certains lamas peuvent se
livrer à des prédictions sans se servir de moyens apparents, mais en
puisant directement leur inspiration auprès d'une divinité. Bien que le
résultat soit identique, ils ne prétendent généralement pas dans ce cas
qu'ils pratiquent la divination.
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