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 La mémoire

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Kali.SsBbw
Grisettes de Montpellier
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MessageSujet: La mémoire   La mémoire Icon_minitimeVen 7 Sep - 7:17

Comment muscler sa mémoire

Qui n'a jamais oublié un nom, le titre d'un film, un rendez-vous? La spécialiste Monique Le Poncin, auteure du livre Gym intelligente (Éditions du Rocher), a mis au point une nouvelle méthode pour éduquer notre mémoire et notre intelligence. Entretien à retenir.

Par Marie-Françoise Colombani




La mémoire s'use-t-elle avec le temps?

Oui, si vous faites allusion aux souvenirs qui s'amoindrissent à mesure que le temps passe. Si on ne les renforce pas, ils s'effacent. Se rappelle-t-on toutes les récitations qu'on a apprises quand on était enfant? Bien sûr que non, sauf si on les révise régulièrement: notre cerveau peut alors réactiver le support chimique qui pérennise le souvenir. En revanche, si vous me demandez si les facultés de mémorisation s'épuisent, la réponse est non. On a très longtemps associé la perte de mémoire à celle des neurones – 100 000 par jour. Or, tout dernièrement aux États-Unis, l'équipe de Fred Gage a montré qu'on était capable de se créer des neurones en pratiquant des activités et en continuant de faire des apprentissages.




Les trous de mémoire touchent tout le monde, et à tout âge. Quelles en sont les causes?

Il y a d'abord le stress. Par exemple: le départ en vacances. L'homme attend dans la voiture avec les enfants pendant que la femme fait en vitesse le tour de la maison pour voir si rien n'a été oublié. Il klaxonne, elle s'énerve. Elle aperçoit son bracelet sur la table de nuit, à côté du lit. Vite, elle le cache pour que personne ne le trouve au cas où la maison serait cambriolée. Au retour de vacances, elle ne sait plus où elle l'a rangé, le cerveau ne pouvant faire ressortir que ce qui est bien entré! Or, qu'est-ce que cette femme a inscrit dans son cerveau au moment de partir? «Je le cache là où on ne peut pas le trouver.» Au retour, son cerveau lui renvoie le message: «C'est caché là où on ne peut pas le trouver.» Au moment du départ, elle aurait dû s'arrêter quelques secondes pour laisser à son cerveau le temps d'enregistrer la scène. Le stress l'en a empêchée... Autres causes de trous de mémoire: la fatigue, en particulier celle des organes sensoriels qui, lorsqu'ils sont fatigués, enregistrent moins bien l'information; une mauvaise alimentation entraîne aussi indirectement des pertes de mémoire. Le cerveau a besoin de beaucoup d'énergie – oxygène et glucose – pour fonctionner. C'est pourquoi il est important de bien se nourrir en période d'examens et de travail intense.


Notre société et la mémoire font-elles bon ménage?

Absolument pas! Notre monde est celui des Post-it, des agendas électroniques, des téléphones cellulaires qui, avec les numéros mis en mémoire, sont de véritables tueurs de mémoire. Ne parlons même pas, dans la vie professionnelle, des numéros préenregistrés sur les téléphones ou des badges d'identification que les gens portent dans les réunions. On est dans un monde d'«assistanat» complet. Aussi, notre mémoire, que nous ne sollicitons pas suffisamment, tombe en panne: les réseaux se rouillent en quelque sorte.


Un des grands ennemis de la mémoire, c'est la routine, dites-vous.

Quand on fait constamment les mêmes activités, on fait travailler certaines parties du cerveau au détriment d'autres. Si je pose toujours mes clés au même endroit, il n'y a pas de travail de mémorisation actif. À moins que ce genre d'habitude automatique et routinière ne me permette de gagner du temps. Dans ce cas, j'économise mon cerveau pour mieux l'activer ailleurs.


Vous écrivez: «Le cerveau n'aime pas la dispersion. Il ne peut orchestrer qu'une action prioritaire à la fois.» Ce qui est à l'inverse de l'attitude des femmes, qui font toujours plusieurs choses en même temps.

Il est «cérébralement» impossible d'accomplir plusieurs actions conscientes en même temps. Par exemple: vous êtes à votre bureau en train d'écrire, et le téléphone sonne; c'est quelqu'un que vous connaissez très bien. Tout en lui parlant, vous continuez d'écrire. Brusquement, il vous dit quelque chose de particulier ou d'étonnant; immédiatement, vous vous arrêtez d'écrire pour lui répondre ou demander des explications. Le cerveau peut assurer énormément d'activités automatiques en même temps, mais une seule consciente à la fois.


Il arrive souvent qu'on oublie le nom de quelqu'un qui vient de nous être présenté. Que conseillez-vous dans ce cas?

Il faut absolument consacrer six ou sept secondes à faire entrer ce nom dans notre esprit. C'est ce que j'appelle le stop-action-mémoire. D'abord, je m'assure de bien entendre l'information, quitte à demander qu'on la répète ou qu'on épelle le nom. Ensuite, je reviens mentalement sur ce nom deux ou trois fois en le visualisant, c'est-à-dire en lui accrochant une image. C'est toujours possible et ça devient très vite facile. Je conseille aussi aux gens d'écrire mentalement ce nom au niveau du regard de la personne, puis de faire un «copier-coller», comme en informatique. L'entrée visuelle est plus efficace que l'entrée auditive, car l'image voyage dans le cerveau plus longtemps que le son.


Passer trois fois sur chaque information pour la mémoriser, mais c'est un vrai travail!

Il faut de trois à six secondes pour entrer l'information, avec son image, et revenir mentalement dessus deux fois afin d'installer les connexions entre les neurones fixateurs du souvenir. Si je suis très entraînée, je vais pouvoir conserver cette information pendant plus d'une semaine. Pour le long terme, je dois effectuer un travail de renforcement et de révision.

Mais comment peut-on expliquer la mémoire spontanée de certaines personnes?

Elles appliquent ce système d'une manière totalement inconsciente. On s'est aperçu que les enfants, doués d'une mémoire étonnante, visualisent sans le savoir. Il est très important d'essayer de leur en faire prendre conscience pour qu'ils puissent développer cette faculté.




Apprendre des poèmes par coeur favorise-t-il la mémoire?

C'est un travail particulier et non une méthode. Ce bodybuilding de neurones ne sert pas au quotidien. Demandez aux gens qui s'y adonnent, ils vous diront que cela ne les empêche pas d'oublier de poster une lettre ou de ne plus se souvenir de l'endroit où ils ont mis leurs clés. On ne «muscle» pas les neurones, on entraîne et on active les réseaux neuronaux. Il suffit de décider tous les matins de mémoriser quelque chose. Par exemple, ce que porte la première personne que je rencontrerai. Je regarde, je fais un stop-action-mémoire, je reviens deux fois sur l'information et, le soir, je vois ce dont je me souviens. Et je me force à oublier! Ce qui est tout aussi important que d'apprendre. Là, je fais un excellent entraînement de la mémoire.


Vous dites qu'il est dommage que les médias n'évoquent le cerveau qu'en cas de maladie (Alzheimer, Parkinson, etc.), alors qu'on parle de prévention pour toutes les autres parties du corps. Quelle attitude devrait-on adopter?

À l'école déjà, les enseignants pourraient être des formateurs de mémoire en connaissant les bases de l'apprentissage – le stop-action-mémoire, la visualisation – pour les transmettre à leurs élèves. Plus tard, il faudrait favoriser l'épanouissement cérébral et faire quotidiennement des exercices réveille-neurones. Par exemple, le matin au déjeuner, se souvenir du programme de la journée sans se jeter sur son agenda... électronique! Enregistrer une info écoutée à la radio – pas toutes mais une – moins évidente que les autres. Dans les embouteillages, mémoriser le numéro de la plaque d'immatriculation d'une voiture arrêtée ou le nom du théâtre qui présente le spectacle annoncé sur un bus. Entraîner sa mémoire devrait faire partie des règles d'hygiène. Comme se brosser les dents!
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