COUPE DU MONDE / NOUVELLE-ZELANDE - ITALIE 76-14 :Les Blacks sans pitié
La Nouvelle-Zélande,
auteur de onze essais, n’a pas manqué son entrée en matière à
Marseille. Contre des Italiens dépassés, les Blacks ont frappé fort.
- Changements de dernière minute dans le XV néo-zélandais. Si le
forfait de Keith Robinson était déjà connu, ceux de Conrad Smith et
Reuben Thorne ont été officialisés vendredi soir. Il se murmure même
que les deux hommes pourraient rentrer prématurément au pays. Du coup,
le trois-quarts centre est remplacé par Mils Muliaina qui abandonne son
poste d’arrière à Leon MacDonald, Isiaïa Toeava prenant ainsi place sur
le banc. Quant à Thorne, prévu remplaçant, il est suppléé par Chris
Masoe.
- Les Blacks ont reçu un invité de marque dans leur camp de base. Le
champion du monde de football, Zinédine Zidane est en effet venu saluer
jeudi les « Brésiliens du rugby ». De quoi faire dire à Pierre
Berbizier, entraîneur de l’Italie, qu’il attendait la visite de Marco
Materazzi avec qui Zizou avait eu maille à partir lors de la finale de
la Coupe du monde 2006.
- Et de cinq pour la Nouvelle-Zélande. En cinq rencontres disputées contre les Italiens, les Blacks se sont toujours imposés.
- Dan Carter et Richard MacCaw champions à l'applaudimètre. Les deux hommes ont été acclamés par l'ensemble du stade Vélodrome.
- Comme la veille au Stade de France,
il y avait du beau monde dans les tribunes. Djibril Cissé, Gaël Givet
et Zinédine Zidane étaient ainsi au Vélodrome. Tout comme Jonah Lomu,
assis aux côtés de l'attaquant marseillais.
- Tana Umaga était également de la fête. Le nouvel entraîneur du RC
Toulon est venu assister à la rencontre et avait un oeil sur son
ex-coéquipier, et futur joueur, le talonneur Anton Oliver.
Les faits du match
2eme minute (7-0)
Première touche du match pour les Blacks bien captée par les avants.
Le ballon est transmis à Chris Jack qui voit le trou et sert Richie
McCaw avant de tomber. Le capitaine néo-zélandais marque le premier
essai de la rencontre. Dan Carter transforme.
6eme minute (14-0)
Maul néo-zélandais qui progresse après une penal-touche avant d'être
stoppé à cinq mètres de la ligne. Byron Kelleher se faufile mais est
trop court pour aller à l'essai. Pas McCaw, arrivé à hauteur pour le
doublé. Transformation réussie de Carter.
11eme minute (17-0)
Faute au sol de Marco Bortolami face aux barres. Un cadeau pour Dan Carter.
13eme minute (24-0)
Superbe attaque des Blacks qui part de l'aile gauche. Le jeu est
renversé après que tous les trois-quarts aient touché le ballon.
Finalement, c'est Doug Howlett qui hérite du cadeau pour le troisième
essai. Le sans-faute continue pour Carter qui transforme.
16eme minute (31-0)
Nouvelle touche captée par les Blacks. Le ballon sort pour Dan
Carter qui tape au dessus des arrières italiens. David Bortolussi ne
parvient pas à maitriser le ballon. Muliaina profite du cadeau. Carter
transforme.
19eme minute (38-0)
Essai de Sitiveni Sivivatu suite à un bon ballon de récupération.
Carter joue une nouvelle par dessus. Avec sa vitesse, Sivivatu prend
toute la défense italienne pour le cinquième essai de la rencontre.
Carter continue à passer ses coups de pied.
30eme minute (43-0)
Bras cassé joué rapidement dans ses 22 mètres par Leon MacDonald.
L'arrière perce toute la défense italienne d'une course de 50 mètres et
sert Ali Williams qui continue la progression. Le deuxième ligne trouve
alors Sivivatu pour son deuxième essai personnel. Premier echec de Dan
Carter dont la transformation trouve le poteau.
38eme minute (43-7)
Juste avant la mi-temps, l'Italie
marque entre les poteaux après l'intercéption de Marko Stanojevic au
nez et à la barbe de Byron Kelleher. David Bortolussi transforme.
50eme minute (50-7)
Sur une nouvelle prise en touche de Williams, le jeu se développe
autour de So'oialo. Arrivé à hauteur, Jack est servi pour son essai.
Dan Carter transforme.
56eme minute (57-7)
Essai tout en jambes de Doug Howlett qui grille la politesse à tous les arrières italiens. Carter transforme.
60eme minute (62-7)
Ca continue pour les Blacks avec un essai en coin de Doug Howlett
pour son troisième de la journée. Carter manque la transformation.
68eme minute (69-7)
Jerry Collins marque après un coup de pied à suivre. Les Blacks se
retrouvaient à quatre devant un Mirco Bergamasco, impuissant.
McAlister, qui bute désormais, transforme.
69eme minute (76-7)
Essai de ce même Collins sur le renvoi italien. Suite à un bon
travail d'avant, le deuxième ligne tape un coup de pied rasant pour
lui-même et marque son second essai. McAlister transforme. Rien ne va
plus pour les Transalpins.
70eme minute (76-14)
Match complètement fou avec ce deuxième essai italien marqué par
Mirco Bergamasco. Sur un mauvais renvoi néo-zélandais, Griffen
récupère, transmet à Stanojevic qui prend l'intervalle et donne
finalement au Parisien qui pousse le ballon du pied et marque entre les
poteaux. De Marigny transforme.
79eme minute
Cafouillage sous les poteaux néo-zélandais après un bon travail du
pack italien. Finalement, le troisième essai italien n'est pas accordé
à Galon. Etrange décision.
Jeu et joueurs
Le jeu
L’Italie ne pouvait pas imaginer pire scénario. Dès la deuxième
minute, les hommes de Pierre Berbizier ont encaissé un essai puis
chaque attaque a ensuite permis aux Blacks de franchir la ligne.
Résultat, à la pause, les Néo-Zélandais ont marqué à six reprises. De
leur côté, les Italiens, qui se réunissent sous leurs poteaux après
chaque essai, ne peuvent que constater les dégâts. Ils tentent bien de
relancer et de jouer les pénalités mais à chaque offensive, une petite
maladresse vient contrarier leur attaque. Pourtant, il y a de la place
dans les lignes arrières blacks. Comme le prouve Stanojevic qui marque
un essai sur une interception devant Kelleher. Un essai pour l’honneur
juste avant la mi-temps. Car à la pause, ce sont bien les coéquipiers
de Richard McCaw qui mènent 43-7. En deuxième mi-temps, pas de
changement de physionomie. Toujours les Blacks qui marquent à presque
toutes leurs attaques. Les coéquipiers de Marco Bortolami voient ainsi
déferler les vagues noires sans pouvoir les contrer, malgré un essai en
deuxième mi-temps. Au final : onze essais à deux et une sale journée
pour les Italiens.
Les Néo-Zélandais
Et dire qu’il ne s’est pas entraîné normalement cette semaine en
raison d’une petite grippe. Auteur d’un doublé dès le début de la
rencontre, Elu homme du match, le capitaine Richard MCCAW
a montré la voie à suivre à ses hommes. La charnière a également
largement contribué au bon début de match des Blacks. Ainsi, Byron KELLEHER, dans ses choix, mais également Dan CARTER,
aussi à l’aise dans ses pénalités que dans le jeu, ont illuminé la
rencontre. Dommage que le premier se soit fait contrer sur l’essai de
Stanojevic. L’arrière MACDONALD a bien compris que
les Italiens étaient fébriles. Il ne s’est pas gêné pour relancer à la
main à de nombreuses reprises. Il est d’ailleurs à l’origine du
deuxième essai de SIVIVATU, particulièrement en jambes. Peu de ballons pour Doug HOWLETT mais trois essais à son actif. Enorme. Les centres ont fait la différence à chaque attaque. Avec même un essai pour MULIAINA. Devant, c’est du costaud. En touche, A.WILLIAMS et JACK ont été impériaux. Ce dernier a même marqué un essai sur une prise en touche du premier. COLLINS, auteur d'un doublé, mais surtout SO’OIALO, implacable dans ses plaquages, ont également été excellents. Petite ombre au tableau, le carton jaune du pilier Carl HAYMAN en début de deuxième mi-temps.
Les Italiens
Difficile de trouver des satisfactions chez les Italiens. Sans doute
tendus par l’enjeu, les hommes de Pierre Berbizier avaient déjà ruiné
tous leurs espoirs après seulement un quart d’heure de jeu. Poussés
par un Vélodrome acquis à la cause du « petit », les Transalpins n’ont
néanmoins jamais baissé les bras et ont continué à jouer le jeu. A
l’image de STANOJEVIC, auteur de l’essai de la première mi-temps. Mi.BERGAMASCO a également tenté de déséquilibrer ses adversaires. Il est récompensé par un essai. Derrière, David BORTOLUSSI s’est montré extrêmement fébrile. Quant à Alessandro TRONCON,
il a essayé mais a été dépassé dans la vivacité. Devant, la mêlée a
bien résisté, notamment sur les groupés pénétrants. C’est finalement
derrière que s’est faite la différence. DELLAPE et BORTOLAMI ont eu du mal à exister en touche.