~Dominique~ Grisettes de Montpellier
Nombre de messages : 6732 Age : 57 Localisation : Sud Seine et Marne FRANCE Date d'inscription : 20/02/2007
| Sujet: La Légende du Grand saint Nicolas Jeu 6 Déc - 16:05 | |
| La Légende du Grand saint Nicolas Ce personnage fort célèbre fut inspiré de Nicolas, évêque de Myre (Asie Mineure) au VIè siècle. Ancêtre du Père Noël, saint Nicolas, patron des enfants, est fêté le 6 décembre dans l’est et le nord de la France, mais aussi en Belgique, en Hollande, en Autriche et dans les Pays-Bas. Au penchant de la colline couronnée de grands chênes s’élevait la maison de la veuve, avec ses fenêtres basses, sa porte mal jointe, et son toit de chaume où poussaient les orpins aux fleurs jaunes et les grandes fougères aux feuilles dentelées ainsi que des plumes. La pauvre femme avait perdu son mari et restait avec ses trois enfants, une charmante petite fille et deux jolis garçons qui faisaient tout son bonheur sur la Terre. Tandis que la mère filait sa quenouille, les petits s’en allaient ramasser les épis échappés aux moissonneurs, ou bien, faire des fagots de bois mort dans la forêt. Un soir, la petite fille et ses deux frères étaient descendus dans la vallée et avait suivi une troupe de javeleurs en ce moment occupés à lier en grosses gerbes l’avoine et le froment qu’ils avaient fauchés la veille. Tout en glanant, la nuit arriva. Lorsque les enfants voulurent reprendre le chemin de la chaumière, ils ne purent le retrouver et ils s’égarèrent. Longtemps ils marchèrent en pleurant. Enfin, ils aperçurent une lumière brillant dans le lointain. Ils s’avancèrent et se trouvèrent devant une maison de belle apparence. L’aîné frappa à la porte. Pan ! Pan ! - Qui est là ? demanda une grosse voix à l’intérieur.- Nous sommes trois enfants égarés dans la forêt. Ouvrez-nous pour l’amour du Bon Dieu ! La porte s’ouvrit et un homme se montra. - Entrez, dit-il. Vous devez avoir faim ! Mangez et buvez. - Mais notre mère nous attend ! - Qu’importe ! Je vous reconduirai aussitôt que vous serez rassasiés ! Les enfants mangèrent avec appétit. Puis ils remercièrent leur hôte et voulurent retourner auprès de leur mère. - Non, non ! s’écria l’homme, qui était boucher. Jamais votre mère ne vous reverra !- Et… Pourquoi ?- Je n’ai plus de viande à la maison, je vais vous tuer ! Les pauvres malheureux se jetèrent aux genoux du boucher, mais le méchant homme prit son grand couteau et il les tua. Cela fait, il les découpa en morceaux et les mit dans son saloir… La veuve, ce soir-là, attendit en vain ses enfants. Elle les chercha de partout, par les champs et par la vallée, par la colline et par la forêt. Hélas ! Elle ne les revit point, et elle dut passer ses jours et ses nuits à les pleurer, pensant que quelques bêtes féroces les avaient dévorés… Au bout de sept ans, le grand saint Nicolas vint à passer pas la forêt. Nicolas était un pieux évêque qui, par-dessus tout, aimait les enfants sages et dociles. Mais comme aussi ils le respectaient et le chérissaient ! Dés qu’il sortait par les rues de la ville, dès qu’il entrait dans un village, c’était une foule de petits êtres qui le suivaient : marmots aux grands yeux bleus, petites filles aux boucles blondes, et garçons déjà grands et gaillards, qui se permettaient de le tutoyer ou de le tirer par son manteau en lui demandant bonbons et friandises ! Le grand saint Nicolas était fatigué par une longue course qu’il venait de faire. Aussi alla-t-il frapper à la porte du boucher : Pan ! fit-il. L’homme ouvrit et reçu le voyageur avec beaucoup d’empressement. - Que voulez vous pour votre souper ? demanda-t-il.- Qu’as-tu à me servir ?- Poulet ou jambon, veau froid ou canard !- Je ne veux ni poulet ni jambon, ni veau froid ni canard. Donne-moi de ce que tu tiens caché en son saloir.En entendant ces mots, le boucher eut peur et il voulut s’enfuir. - Non, boucher ; ne t’en va pas de ta maison, lui dit le saint ; mais conduis-moi dans ta cave. L’homme, plus mort que vif, mena le pieux évêque auprès du saloir. Le grand saint Nicolas posa trois doigts sur le bord et appela les enfants par leurs noms. Ô prodige ! La petite fille et ses frères se levèrent vivants, frais et roses comme s’ils venaient de s’éveiller.S’étirant les bras et se frottant les yeux, l’aîné dit : - Grand saint Nicolas, j’ai bien dormi ! - Et moi aussi ! dit le cadet.- Je croyais être en paradis ! ajouta leur sœur. Le boucher s’était jeté aux genoux de l’évêque. - Je te pardonne ! lui dit saint Nicolas. Hâte-toi de reconduire ces petits à leur mère !... Et c’est, dit-on, depuis ce temps que le grand saint Nicolas est le patron des enfants sages et soumis, aimables et laborieux. Emile-Henry CARNOY, les Légendes de France, 1885On rencontre au côté de Saint Nicolas... le père fouettard.... Le Père Fouettard, tout de noir vêtu, – même son visage est couleur charbon – porte un grand manteau, de grosses bottes ; il est coiffé d’un capuchon ou d'une cagoule d'où dépasse parfois une paire de cornes . Quelquefois, comme le diable, il est affublé d‘une queue .Le Père Fouettard porte un nom différent selon la région ou le pays que parcourt Saint Nicolas.En Bavière et en Autriche, il s’appelle Krampus ( ce qui signifie crochet). Dans d’autres régions d’Allemagne, on le surnomme Ruprecht ou Knechtruprecht ; il est chargé de corriger les enfants désobéissants. En Rhénanie, en Silésie et dans quelques autres endroits, il se déguise en animal ( le plus souvent en bouc) et se prénomme Pelzbock, Rasselbock, Pelznickel, Pelzruppert ou encore Bartel. (Pelz veut dire fourrure) . En Hollande où la fête de Saint Nicolas est très importante, l'évêque de Myre est accompagné d'un ou deux personnages appelés Zwart Piet ( Pierre le Noir ).
Ils sont chargés de ramasser les enfants méchants et de les jeter dans la Mer Noire ou de les emmener en Espagne. En effet d'après la tradition ces personnages noirs seraient des Maures laissés lors de l’occupation espagnole .
Au Luxembourg, St-Nicolas se nomme Kleeschen. Le père fouettard, dénommé Housecker, a dans son sac des "rudden", petites baguettes de bois souple, style saule pleureur, pour donner des fessées aux enfants. Or avec l'évolution de l'éducation, jamais plus un Housecker ne donne de réprimandes. Il distribue juste une baguette souple aux personnes non méritantes de manière très symbolique. En général ce sont les instituteurs(trices) et les élus locaux qui en recoivent et cela fait rire tout le monde lors de la distribution des sachets de St-Nicolas dans les écoles.
Mais la terreur des enfants dans le centre de l’Allemagne, dans quelques endroits de Bavière et même en Franche Comté, se présente parfois sous les traits d’une vieille femme mi – fée, mi – sorcière. Elle porte le nom de Frau Holle ou Klausenweiblein ….
Quelle est l’origine du Père Fouettard ?
Pour les hollandais, ce seraient des Maures laissés par les Espagnols. Pour d’autres, ce serait une invention des pédagogues du XVIIIème siècle pour punir les polissons et les paresseux. Pour d’autres encore il serait le boucher de la légende de Saint Nicolas. Pour le punir d'avoir tué les enfants l’évêque l’aurait obligé à le suivre partout ; il serait habillé en noir et il devrait réprimander les enfants non sages, non obéissants et non travailleurs .
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Kali.SsBbw Grisettes de Montpellier
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| Sujet: Re: La Légende du Grand saint Nicolas Sam 8 Déc - 17:54 | |
| Perso, je ne lui aurait jamais pardonné... | |
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