Foot -Euro 2016 - Escalettes :«2008 exploratoire»

Jean-Pierre Escalettes, président de la FFF, «ravi du soutien enthousiaste» de l'état français au projet de candidature pour l'Euro 2016, a expliqué mardi que 2008 serait «une année exploratoire», prochaine étape pour étudier la «faisabilité» d'un tel évènement.


«Jean-Pierre Escalettes, Bernard Laporte, secrétaire d'Etat aux Sports, annonce dans L'Equipe qu'il «veut» l'Euro-2016...


J'avais
déjà évoqué cette candidature. Là, c'est une étape nouvelle, qui nous
prouve que l'état est derrière nous. Je voulais aborder cette
candidature dans un discours en assemblée générale à la FFF le 15
décembre, mais il fallait que le gouvernement soit derrière. Et, là,
avec ce soutien enthousiaste de l'état, vous m'en voyez ravi !


Quelle sera la prochaine étape ?


L'année
2008 sera une année exploratoire, pour voir la faisabilité. Il n'y a
pas de cahier des charges pour l'instant. Il faut faire un état des
lieux. C'est un travail obscur. Il y aura certainement des joies et
aussi des désillusions. Il y aura ensuite, plus loin dans le temps, un
comité local d'organisation avec quelqu'un à sa tête, mais nous n'en
sommes pas encore là.


Quels seraient les critères pour les stades ?


L'idée,
c'est d'avoir des stades de 40.000 places minimum, puis de 50.000 ou
plus pour les demi-finales et 60.000 ou plus pour la finale, qui se
déroulerait au Stade de France, là il n'y a pas de mystère. Il faut
regarder l'état des stades, l'état des projets ou de leur avancement.
Il y aura certainement une commission mixte paritaire entre le
ministère et la fédération. Les stades sont des engagements très lourds
mais aussi des investissements pour l'avenir. Il faudra voir avec les
décideurs régionaux, les villes, les municipalités, etc...


Vous avez des souhaits pour la localisation des stades ?


Mon
souhait, c'est qu'ils soient bien répartis dans l'hexagone. Les
critères seront la démographie, mais aussi la volonté, on ne va forcer
personne. Mais je me rappelle que certains avaient regretté de ne pas
s'être lancés en 1998, une fois le Mondial organisé, comme Strasbourg
par exemple.


En dehors du Stade de France, quels sont les stades qui s'imposent ?


A
Lille, il faut voir où on en est, à Lyon, il faudra voir avec
Jean-Michel Aulas, à Marseille, il y avait un projet de couverture du
stade, il faut voir où on en est aussi. Il faudra regarder sur la
façade atlantique s'il y a des possibilités. A Bordeaux, Toulouse,
Nantes, Montpellier, on est en dessous des 40.000 places pour l'instant.


Il faudrait huit stades ?


Au minimum il faut huit stades. Pour l'Euro 2012, il y a huit stades, quatre en Ukraine, quatre en Pologne.


L'expérience de 1998 est un atout...


Oui,
mais il faut aussi saisir l'occasion de fédérer le sport français dans
son ensemble autour d'un projet porteur. En Allemagne (Mondial 2006) et
au Portugal (Euro 2004) ils ont profité de l'occasion pour construire
des stades modernes. En France, de nouveaux stades pourraient encore
servir dans 40 ou 50 ans. Et ils ne serviront pas uniquement pour le
football.


Etre les premiers à se déclarer, c'est une bonne chose ?


Ca, je vous le dirai après ! Mais notre candidature va en déclencher d'autres, c'est sûr.


C'est un dossier dont va hériter votre successeur...


Oui,
je ne serai pas président de la FFF jusqu'en 2016 ! J'espère que si la
France est organisatrice, je serai invité pour y assister.