C'est la conclusion d'une enquête de l'Institut de Recherche bioMédicale et d'Epidémiologie du Sport. Celui-ci a analysé 3 263 records établis entre 1896 (date des premiers Jeux Olympiques modernes) et 2007, dans 5 disciplines olympiques : athlétisme, cyclisme, natation, patinage de vitesse et haltérophilie.
Le modèle statistique mis au point par l'équipe de Jean-François Toussaint, de l'Inserm, prévoit que les limites physiologiques de l'espèce humaine seront atteintes dans une génération, soit en 2027.
L'étude précise qu'après une première phase de rapide amélioration des records (1896-1968), une importante régression est observée depuis 40 ans (1968-2007), et ce malgré une amélioration des procédés d’entraînement et du recrutement des athlètes.
En 2007, les records ont atteint 99 % des “limites” estimées par le modèle statistique. D'ici 2027, la moitié des records sera établie à 99,95 % de leur valeur limite. L'équipe de Jean-François Toussaint conclue que le 100 m masculin, se situant alors autour de 9,67 secondes, ne pourrait plus être améliorable que de quelques millièmes de seconde.