Le rasage, qu’on se le dise, est un "art" ! Si le geste est facile à
maîtriser, il existe des petits trucs qui font la différence entre une
peau râpée et un épiderme rasé de près en douceur. Suivez nos conseils.
1. Quand se raser ? L’homme qui choisit de rester glabre se rasera toujours au lever : la
peau, bien reposée, est mieux disposée. Selon les experts et la qualité
du mode de coupe choisi, il y a entre 6 000 et 25 000 poils à
"guillotiner" chaque matin (cela dépend aussi de l’instrument de
coupe : rasoir couteau, mécanique ou électrique). Le rasage en milieu
d’après-midi est vivement déconseillé. Sauf au rasoir électrique, et
encore !
2. Quel rasoir choisir ? Rasoir électrique : Même très
perfectionné, il ne convient pas à toutes les peaux. Ni aux barbes les
plus rétives ! Plus cher à l’achat, il est en revanche plus économique
à l’usage que le rasoir mécanique dont les lames coûtent cher.
Rasoir mécanique : Il faut impérativement changer les lames souvent (quatre à six rasages maxi). Sinon, bonjour les rougeurs et les boutons !
Rasoirs jetables : à proscrire, sauf en
dépannage ou en vacances. Les multilames des deux producteurs qui se
partagent le marché (Gillette et Wilkinson) coupent mieux le poil que
les lames uniques et évitent les passages à répétition.
3. Bien préparer sa peau Choisir un endroit hygiénique et bien éclairé pour officier. Appliquer
de l’eau très chaude sur vos joues avant d’attaquer : celle-ci détrempe
le poil, qui cèdera mieux sous la lame.
Mais auparavant, un coup d’eau froide réveille l’épiderme. Et un petit
lavage à l’eau tiède avec une crème ou un gel nettoyant hydrate,
assouplit et rend propre le cuir de votre menton.
Si vous en avez besoin, utilisez aussi une crème exfoliante une fois
par semaine pour éliminer les petits poils malins qui poussent sous la
peau.
4. Le rasage : les bons gestes Quel que soit le mode de rasage, passez d’abord la lame dans le sens du
poil, puis ensuite dans le sens inverse. Vérifiez avec les doigts qu’il
ne reste plus rien à couper, même si vous utilisez un rasoir électrique.
En cas de rasage mécanique, plongez toujours la lame de votre rasoir dans l’eau chaude avant la coupe.
Avec ou sans blaireau ? Le grand art
consiste à se servir d’un produit de qualité avec blaireau et de
laisser reposer la mousse un moment pour qu’elle "travaille" bien la
barbe. L’homme pressé peut néanmoins recourir au gel sans blaireau ou à
la mousse à raser, bien hydratante et adaptée à sa peau (choisissez des
produits "peaux sensibles" ou "barbes difficiles").
5. L’après-rasage : hydrater l’épiderme Pour éteindre l’incendie créé par le feu du rasoir, votre peau malmenée
a besoin d’être soulagée et réhydratée. Si elle résiste bien, la lotion
après-rasage (sans alcool) pourra la rafraîchir. Sinon, utilisez en
crème légère le fluide, le gel apaisant, très à la mode en ce moment,
ou plus classique, le baume après-rasage qui "colmate" bien l’épiderme.
6. En cas de coupure… Il arrive parfois (geste trop brusque, peau mal préparée, lame usée) que
surviennent une ou plusieurs coupures lors du rasage. Il est facile de
remédier à ces petits désagréments avec un stick cautérisant, très
efficace… et moins voyant que le pansement ou le papier à cigarettes
collé sur le visage !
Si tout ce rituel quotidien est trop rasoir pour vous, une seule
issue : la barbe. Celle de Robinson Crusoë, sur laquelle on finit par
marcher si on ne la glisse pas dans sa ceinture, permet de tenir très
longtemps. Mais il n’est pas sûr que pour séduire les dames dans les
dîners en ville, elle soit la meilleure solution…
7. La fréquence idéale La corvée virile quotidienne visant à éliminer le demi-centimètre de
pilosité (0,40 mm exactement) venu dans la nuit vous manger les joues
est un geste "rasoir", auquel la barbe de baroudeur ou la "gainsbarbe"
permet d’échapper trois ou quatre jours (pas plus) ! Au-delà,
l’élégance du dandy mal rasé devient négligence hirsute…
Mais, pour entretenir cette fameuse "barbe de trois jours", il faut
retailler en catimini, au besoin soi-même, en utilisant ciseaux, peigne
et rasoir mécanique. Conseil : méfiez-vous du "coupe-chou" qui peut
devenir un coupe-gorge pour le non professionnel !