Ce n'est pas une idée reçue : manger moins de sel, c'est bon pour la pression artérielle. En effet, un régime modérément salé peut s'accompagner d'une baisse de la tension chez environ un tiers des hypertendus.
Avant l'apparition des médicaments contre l'hypertension, les patients devaient supprimer totalement le sel de leur alimentation. Aujourd'hui, les régimes totalement sans sel ne sont plus nécessaires.
En revanche, il est recommandé aux hypertendus de diminuer leur consommation en sel. La Haute autorité de santé recommande 5 g à 6 g de sel par jour sachant que la consommation moyenne de sel se situe entre 8 et 10 g par jour en France. Concrètement, il s'agit d'en finir avec cette fâcheuse habitude de saler les plats et de limiter les aliments très salés comme le fromage ou les charcuteries.
Manger moins salé prévient aussi les maladies cardiovasculaires
Bonne nouvelle : manger moins salé permet non seulement de réduire la pression artérielle, mais aussi les maladies cardiovasculaires dans leur ensemble. C'est ce qui ressort d'une étude publiée en avril 2007 dans le British Medical Journal. En conclusion, les auteurs indiquent que les individus qui réduisent significativement leur consommation en sel (25% à 35% pendant 10-15 ans) réduisent d'un quart leur risque de développer une maladie cardiovasculaire.
» Repères
40 % du sel que nous consommons provient du sel ajouté sur les aliments pour les cuire ou les assaisonner.
60 % du sel que nous consommons se trouve déjà dans les aliments, ce sont les sels cachés.
On parle d'insuffisance cardiaque lorsque le cœur n'est plus capable d'assurer un débit de sang suffisant pour alimenter l'organisme.
Le problème se fait vite sentir à l'effort lorsque, justement, le cœur est censé fournir davantage de sang aux organes. Progressivement, le cœur est fatigué au repos aussi.
Heureusement l'insuffisance cardiaque peut-être stabilisée, à condition de bien suivre son traitement et de respecter quelques règles de vie. En plus des traitements médicamenteux classiques, il est recommandé de marcher quotidiennement afin d'entretenir le cœur et de diminuer la consommation en sel.
En fonction de la sévérité de l'insuffisance cardiaque, le régime sera plus ou moins strict. La plupart du temps, il s'agit d'ôter la salière de la table et de ne pas resaler les plats. Comme pour les hypertendus, il faut également réduire les aliments riches en sel, charcuteries et fromages notamment. Attention aussi aux sels cachés dont notre alimentation déborde : conserves, jambon sous vide, sauces toutes prêtes, plats cuisinés… sont très riches en sel.
» Repères
Plus d'un million de personnes sont atteintes d'insuffisance cardiaque en France.
Avec 150 000 hospitalisations par an, l'insuffisance cardiaque est la première cause d'hospitalisation chez l'adulte en France.
Pour conserver des reins en pleine forme, l'une des clés est de ne pas manger trop salé. Et pour cause, l'excès de sel favorise l'hypertension, deuxième cause d'insuffisance rénale après le diabète.
En cas d'insuffisance rénale chronique, c'est-à-dire lorsque les deux reins sont abîmés et ne fonctionnent plus correctement, la stabilisation de la maladie repose avant tout sur le dépistage et le contrôle des facteurs de risque cardiovasculaire comme le tabac, le surpoids ou l'hypercholestérolémie.
De fait, qu'elle qu'en soit sa sévérité, l'insuffisance rénale peut entraîner des complications graves telles que l'infarctus ou l'attaque cérébrale. En parallèle, il est indispensable surveiller les principaux facteurs de progression de l'insuffisance rénale : la tension artérielle doit rester inférieure à 13/8 et la protéinurie doit être inférieure à 0,5 g/jour. Pour le malade, ceci se traduit notamment par une restriction en sel. En fonction du stade de maladie rénale, le régime sans sel sera plus ou moins sévère.
» A noter : certains médicaments riches en sel (sirops, comprimés effervescents, pastilles…) sont à éviter en cas d'insuffisance rénale.
Vous devez limiter votre consommation de sel ? C'est simple, supprimez ce vieux réflexe de poser systématiquement une salière sur la table !
Du balai aussi cette fâcheuse habitude de saler les plats pendant la cuisson. Vous verrez, on peut obtenir du goût, même sans sel.
Il existe toute une gamme d'aromates à découvrir : poivre, ail, échalote, cerfeuil, persil, cerfeuil, ciboulette, romarin, thym, basilic…
Si vraiment le sel vous manque trop et que ça vous coupe l'appétit, sachez qu'il existe du sel de régime à base de potassium et de magnésium.
Enfin, pour conserver le maximum de goût lors de la cuisson, évitez la cuisson à l'eau et préférez celles à l'étouffée, à la vapeur, en papillote ou dans des plats en terre.
» Idée de recette :
En entrée : une salade de tomates et concombres, sauce fromage blanc battu assaisonné de poivre, de ciboulette hachée, de persil et d'un filet d'huile d'olive ou d'un jus de citron.
En plat : une volaille au four accompagnée de haricots verts cuits à la vapeur (les conserves sont interdites) et de frites sans sel.
En dessert : un fromage blanc et une tarte aux fruits frais maison.
Rassurez-vous les idées de recette ne manquent pas !
Pour qui ? L'insuffisance cardiaque, les maladies rénales ou hépatiques, les maladies soignées par corticoïdes nécessitent un régime sans sel. En fonction de la sévérité de la pathologie, le médecin prescrira un régime sans sel plus ou moins sévère.
» Le régime large apporte entre 4 g et 5 g de sel par jour. Il nécessite de supprimer le sel de table et de cuisson, ainsi que les aliments très salés comme la charcuterie ou les fromages.
» Le régime standard apporte entre 1,5 g et 2,5 g de sel par jour. Il reprend le régime large, avec en plus la suppression des coquillages, des crustacés, de certains poissons et viandes (fumés et séchés), des abats, du beurre salé ou demi-sel, de la margarine, ainsi que des sels cachés : conserves, chips, condiments, jus de fruits industriels, plats cuisinés…
» Le régime strict qui n'est plus prescrit apporte moins de 1,5 g de sel par jour.
Les hypertendus doivent réduire leur consommation en sel mais n'ont pas besoin de suivre ce type de régime. Il leur est donc conseillé d'enlever la salière de la table afin d'éviter de resaler les plats et de limiter les aliments riches en sels cachés : le fromage (pas plus d'une part par jour), la charcuterie (pas plus de deux fois par semaine) et certains plats cuisinés industriels (regarder l'étiquetage).
Voici les conseils des lecteurs pour manger moins salé :
"J'invente des recettes : pour remplacer le beurre de crevettes je hâche très fin du foie de lotte que je mélange à des yaourts". Dorothée
"Je privilégie les portions "individuelles" et je ne sale pas la mienne. Sinon, j'utilise beaucoup de sortes d'épices et d'aromates. Il arrive même que le reste de la famille ne resale pas dans son assiette ! Mais chut... " Françoise
"Cela fait maintenant 6 ans que je suis un régime sans sel strict. C'est relativement facile, je ne sale plus quand je cuisine et ma famille sale à sa convenance, je fais aussi très attention à l'eau que je bois, je la choisis pauvre en sodium." Brigitte
"Au début c'était dur ! Mais au fur et à mesure, on s'y fait. En fait, je mets des épices dans mes plats pour arranger le goût ou du fromage de chèvre sans sel qui est très bon d'ailleurs". Hélène
"Il m'a fallu une période d'adaptation car j'avoue que je salais facilement, même par réflexe. Maintenant j'ai trouvé des astuces pour donner du goût autrement et je retrouve la vraie saveur des aliments !" Linda
Mer 19 Mar - 9:23