BêTiZeS AcIdUlÉeS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

BêTiZeS AcIdUlÉeS

De ToUt PoUr ToUs ! Venez y faire un tour, vous trouverez quelque chose qui vous convient !!! Romans, photos, potins, recettes, etc...
 
AccueilGalerieRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

 

 Les enfants de Húrin - J.R.R. Tolkien

Aller en bas 
AuteurMessage
Kali.SsBbw
Grisettes de Montpellier
Grisettes de Montpellier
Kali.SsBbw


Féminin
Nombre de messages : 6712
Age : 41
Localisation : Rive-Sud de Montréal
Date d'inscription : 20/02/2007

Les enfants de Húrin - J.R.R. Tolkien Empty
MessageSujet: Les enfants de Húrin - J.R.R. Tolkien   Les enfants de Húrin - J.R.R. Tolkien Icon_minitimeDim 13 Avr - 22:58

Les enfants de Húrin - J.R.R. Tolkien 20070418-Children-of-Hurin-Tolkien


Les enfants de Húrin, une œuvre majeure de J. R. R. Tolkien à laquelle son fils a consacré un travail de reconstitution magnifique, raconte le destin trouble de Turin Turambar.

Si Le seigneur des anneaux est sans contredit une pièce maîtresse dans l’œuvre de J. R. R. Tolkien, qui n’a après tout publié que deux romans de son vivant, ce dernier ayant succédé à Bilbo le Hobbit, il fallut attendre la publication du Silmarillion, en 1977, pour constater l’étendue du monde qu’il avait créé. En effet, le génie de Tolkien est d’avoir présenté d’abord ces histoires comme celles d’un petit Hobbit partant à l’aventure, loin de sa contrée natale, pour se battre contre des forces maléfiques menaçant le monde qu’il avait connu jusqu’alors. Peu à peu, nous y croisons des elfes, des nains, et toute la panoplie de personnages typiquement associés au genre fantastique. Mais derrière ce récit d’aventures se cache une mythologie profonde et cohérente, une théogonie incomparable en ce qu’elle découle d’un syncrétisme hallucinant des traditions chrétiennes et païennes.

Ce n’est pas pour rien si un écrivain aussi sérieux que Julien Gracq, dans son livre En lisant en écrivant, condamnait le principe de l’œuvre que la librairie impose à la littérature, en évoquant notamment celle de Tolkien, qu’un mépris des littérateurs couve depuis le succès monstre de ses livres. L’auteur du Balcon en forêt y écrit cette étonnante remarque: «La dernière très forte impression de lecture que j’ai ressentie m’a été causée, il y a sept ou huit ans, par Le seigneur des anneaux, de Tolkien, où la vertu romanesque resurgissait intacte et neuve dans un domaine complètement inattendu.» Ainsi conjuguée à une imagination fébrile et foisonnante, la plume de Tolkien est d’une habileté romanesque absolue, créant des personnages desquels il est difficile de détacher son esprit, une fois la lecture entamée.

Et les personnages de Tolkien sont loin d’être des héros sans peur et sans reproche. Leur destin est souvent tragique, leur force accusant un caractère fini, et leurs décisions incongrues. Seuls les elfes, forces tranquilles dont le regard plonge jusqu’aux sources du monde, semblent parfois à l’abri de cela. Du moins, c’est l’image qu’en donne Le seigneur des anneaux. Et c’est pourquoi le récit des Jours anciens, des premiers âges du monde, est essentiel à la compréhension de la mythologie de Tolkien.

Or, si le Silmarillon constituait la pierre de touche de cet édifice romanesque gigantesque, dans son ampleur mythologique et chronologique, quelques récits y sont incomplets, Tolkien n’ayant jamais terminé ce «récit des origines du monde» qu’il avait entamé en 1917, dans les tranchées de la guerre de 14-18. C’est le cas du conte des Enfants de Húrin, qui vient de paraître grâce au travail acharné du fils de Tolkien, Christopher, et que je n’hésiterais pas à qualifier de travail de toute une vie. Car, contrairement aux nombreux ouvrages rassemblant les inédits de Tolkien, que ce soit les Contes et légendes inachevés ou encore les Livres des contes perdus, celui des Enfants de Húrin bénéficie d’une reconstitution complète, allant de la naissance de Turin à sa mort et celle de tous les siens. Or, pour vous faciliter la tâche, voici un aperçu de cette histoire belle et violente, qui tient à la fois du fantastique et du tragique.

Turin Turambar
Turin est fils de Húrin, un des plus grands rois des hommes, ami des elfes et parti avec eux combattre Morgoth, l’équivalent de Lucifer dans la mythologie de Tolkien. Le récit débute donc avec le départ de Húrin et de son frère Huor pour la cinquième bataille contre Morgoth, celle dite des «Larmes innombrables», que les lecteurs du Silmarillion connaissent déjà. Ce fut la grande défaite de l’alliance des Elfes et des Hommes, et la chute du roi des elfes noldorins (voir encadré), Fingolfin. Húrin est capturé par Morgoth, qui l’enchaîne au sommet de sa forteresse et lui fait voir par ses yeux maléfiques le destin des siens, troublé par sa volonté haineuse. Ainsi donc, Turin, sa mère Morwen et sa sœur Niniel connaîtront un sort aigri par cette influence néfaste, particulièrement Turin, dont l’histoire rappelle celle du roi Œdipe.

Après la victoire de Morgoth à la bataille des Larmes innombrables, le royaume de Hurin est envahi par l’ennemi. Morwen envoie donc son fils rejoindre le roi elfe Thingol, dans la forêt de Doriath. Son royaume, Menegroth, est protégé par l’anneau dit «de Mélian», sa femme.

Turin s’illustre par sa vaillance et son habileté aux armes, mais un événement malheureux lui fera prendre la fuite, seul, hors du royaume et de la protection du roi elfe. Il parcourra ainsi tout le Beleriand (la terre occupée par les hommes et les elfes) à la recherche de sa mère et de sa sœur, parties le rejoindre auprès du roi Thingol. Dans sa malchance, il contribuera à la chute de Nargothrond, l’un des derniers royaumes elfes à avoir résisté à Morgoth, et tuera son plus fidèle compagnon, Beleg.

Et ce n’est que le début, ou presque, des peines qui assombriront le ciel de Turin Turambar, partout où il ira. Récit essentiel pour les lecteurs passionnés de l’œuvre de Tolkien, le conte des Enfants de Húrin figure aussi comme une porte d’entrée idéale dans l’épopée des premiers âges du monde, plus que le Silmarillion, dont l’aspect théogonique peut rebuter. Mais une fois que vous aurez mis le pied dans ce monde inquiétant et magnifique, vous ne pourrez plus le quitter.
Revenir en haut Aller en bas
 
Les enfants de Húrin - J.R.R. Tolkien
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Un "nouveau" J.R.R. Tolkien
» Ah les enfants...
» Les chiens et les enfants
» Jeux d'enfants

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
BêTiZeS AcIdUlÉeS :: La Bibliothèque :: Romans-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser