Plus de dix ans après leur séparation, les membres de Zébulon ont décidé de renouer. Une simple rencontre avec les quatre artistes suffit à constater qu’ils sont animés du même esprit de camaraderie qu’à leurs débuts. C’est bon signe pour leur première grande réunion sur scène, qui aura lieu dans le cadre des FrancoFolies!
Ce retour, Zébulon le doit en grande partie à un ancien collaborateur.
«Dans les années 1980, nous n’étions pas encore tous dans le même groupe, mais nous avions le même booker, Serge Pételle, qui est ensuite parti pour la Floride. Il a manqué Zébulon. Je l’ai revu l’été passé et il disait qu’il était passé à côté de quelque chose et qu’il allait nous réunir. Il a appelé tout le monde et personne n’avait d’objection», explique le leader du groupe, Marc Déry.
ZÉBULON EN BREF
* Marc Déry: basse, guitare, voix
* Yves Marchand: piano, orgue, synthétiseur, voix
* Yves Déry: guitare, voix
* Alain Quirion: batterie, percussions, voix
ALBUMS
* Zébulon (1994)
* L’Oeil du Zig (1997)
FÉLIX
* Découverte de l’année (1994)
* Groupe de l’année (1997)
SUR LE WEB
* zebulon.ca
Quand les membres se sont retrouvés, c’était comme si le temps s’était arrêté au cours des dix dernières années.
«Nous avons tellement ri lorsque nous nous sommes revus pour la première fois. J’ai tout filmé ça. J’attendais les autres gars dans le stationnement avec ma caméra. Nous étions surexcités!» raconte Déry.
Et quelques instants plus tard, lorsqu’ils ont repris leurs instruments ensemble, la symbiose est immédiatement revenue.
«Nous avons décidé de recommencer sans jouer nos vieilles tounes. On voulait juste improviser pour savoir si quelque chose de nouveau pouvait sortir. C’était tellement le fun, tout s’est enchaîné!» poursuit Déry.
«ON COMMENÇAIT À ÊTRE ESSOUFFLÉS»
Le retour de Zébulon
C’est à se demander pourquoi le quatuor s’est séparé à la fin de l’année 1997, immédiatement après avoir remporté le Félix du groupe de l’année.
«À l’époque, on commençait à être essoufflés. C’était dur financièrement à ce moment, parce que la vague de bands n’était plus là. Il fallait jouer tout le temps et c’était de plus en plus dur. On aimait mieux s’arrêter là tant qu’à faire les choses à moitié», explique Marc Déry.
«Nous avions aussi une entente non écrite comme quoi nous devions être avec Zébulon à temps plein. On ne pouvait pas avoir d’autres projets», renchérit le claviériste du groupe, Yves Marchand.
Il faut également préciser que ce n’est pas sans un petit pincement au coeur que l’aventure Zébulon a pris fin.
«Jusqu’à ce moment, on se disait qu’on ne pouvait pas faire 200 shows par année et que les gens commençaient à être tannés. Mais ce n’était pas le cas finalement. Lors de notre tournée d’adieux, il y avait plein de monde. On s’est alors dit qu’on laissait une grosse affaire», se remémore Déry.
EN PLEINE FORME
Zébulon est fin prêt pour affronter de nouveau le public montréalais.
«Nous sommes bien rodés. Nous avons donné deux shows aux Îles-de-la-Madeleine et tout a bien marché. Nous ne sommes pas du tout nerveux. La seule peur que nous avons, c’est la peur qu’il mouille! Nous avons juste hâte d’aller à la rencontre du public», conclut Marc Déry.
UN PETIT BONBON
Les membres de Zébulon assurent que leur réunion n’aura rien d’éphémère. Ils s’apprêtent non seulement à partir en tournée, mais préparent aussi un nouvel album qui comprendra de nouvelles compositions.
«Nous allons sortir un disque en septembre avec quatre nouvelles tounes. Les autres seront des chansons remixées. On veut juste retriper à faire nos tounes. C’est un petit bonbon pour que les gens se remettent dedans avant qu’on reparte en tournée», déclare Marc Déry.
Ses complices et lui assurent que ces nouveaux titres seront dans la continuité de ce qu’ils ont offert au cours des années 1990.
«C’est 100% Zébulon! Nous avions une formule gagnante avec la mixture de nos quatre voix et ça se sent encore aujourd’hui. Chanter en harmonie, il n’y a pas grand-chose qui bat ça!» s’exclame le chanteur.
UN AUTRE DISQUE?
À plus long terme, un album renfermant entièrement des compositions originales pourrait bien voir le jour dans un avenir pas si lointain.
«Nous avons plus que quatre tounes en chantier. Nous en avons facilement de 12 à 15. Quand nous avons jammé durant deux jours lorsqu’on s’est revus, nous avons pondu des canevas de tounes comme c’est pas possible. Il fallait que ça sorte!» explique Déry.
Mer 30 Juil - 8:23