~Dominique~ Grisettes de Montpellier
Nombre de messages : 6732 Age : 57 Localisation : Sud Seine et Marne FRANCE Date d'inscription : 20/02/2007
| Sujet: Pékin va censurer internet pendant les JO Mer 30 Juil - 14:45 | |
| La Chine a annoncé qu'elle allait censurer l'internet utilisé par les médias pendant les jeux Olympiques
C'est ce qu'a indiqué un responsable chinois du comité d'organisation mercredi, une semaine avant le coup d'envoi des JO, revenant sur une promesse de laisser aux journalistes une liberté totale pendant les Jeux.
Le Comité olympique australien, premier à réagir, a affirmé qu'il prendrait "très au sérieux" cette censure, "assurément décevante".
Le Comité international olympique (CIO) a indiqué de son côté qu'il allait demander des informations aux autorités chinoises concernant ces restrictions d'accès à l'internet.
"Pendant les jeux Olympiques, nous fournirons un accès à internet suffisant pour les journalistes", a affirmé Sun Weide, porte-parole du comité d'organisation des JO. Mais il a ajouté que les journalistes n'auraient pas accès à des pages ou des sites contenant des informations sur le mouvement spirituel Falungong, interdit en Chine. De plus, d'autres sites ne seront pas accessibles à la presse, mais le responsable n'a pas précisé lesquels.
Or, sous la pression du CIO, les organisateurs chinois des JO avaient promis un accès complet à internet pour les milliers de journalistes accrédités en Chine pendant les Jeux, du 8 au 24 août.
En Chine, tout au long de l'année, l'internet est étroitement contrôlé. Les surfeurs chinois n'ont qu'un accès limité à la toile, avec des sites censurés, notamment certains sites d'information, d'organisations de défense des droits de l'Homme et tous ceux jugés subversifs par le pouvoir communiste.
"Impossible d'afficher la page"... Mercredi à Pékin, des journalistes de l'AFP ont tenté, depuis le MPC, le principal centre de presse pour les JO, de se connecter à des sites peu appréciés du régime. En vain. "Impossible d'afficher la page", telle est la réponse obtenue.
Les premiers sites censurés sont ceux des dissidents de toutes sortes, généralement disponibles et en anglais, comme boxun.com ou faluninfo.net, du mouvement d'inspiration bouddhiste Falungong, interdit en Chine depuis 1999. Les sites de Radio Free Asia et de Deutsche Welle, la radio allemande diffusant pour l'étranger, dans toutes les langues, se trouvent également dans le viseur des autorités chinoises, tout comme le service en chinois de la BBC. Si un article sur le site en anglais de la BBC consacré en février au dissident emprisonné Hu Jia est passé -pour combien de temps ?- entre les mailles du filet, ce n'est pas le cas du blog en chinois de sa femme Zeng Jinyan.
Les autres victimes de la censure chinoise sont les organisations de défense des droits de l'Homme, comme Amnesty International ou Reporters sans frontières et sa page d'accueil recouverte des anneaux olympiques en forme de menottes.
Il demeure possible d'accéder à l'encyclopédie en ligne Wikipedia et de se rendre sur la page consacrée à la place Tiananmen en 1989. Mais depuis le MPC de Pékin, toute tentative d'aller sur les passages concernant le massacre de 1989 et la répression des manifestations étudiantes se solde par un échec.
La même expérience peut être tentée avec Youtube, le site de partages de vidéo. Si la page d'accueil est disponible sans problème, il n'en est pas de même pour une courte intervention du fondateur de Boxun.com, Watson Meng, enregistrée à Paris au printemps, dans laquelle il témoigne des attaques quotidiennes de "hackers" contre son site.
Enfin, parmi les autres sites censurés, figure celui du gouvernement tibétain en exil.
| |
|