Tous les moyens sont bons pour aider les jeunes patients cancéreux à prendre leur médication et à suivre leurs traitements. Des spécialistes ont même élaboré un jeu vidéo particulier, intitulé «Re-Mission», pour les aider à vaincre la maladie.
Une étude, qui vient d’être publiée dans la revue Pediatrics révèle qu’en utilisant ce jeu, des jeunes patients ont eu plus de facilité à suivre les traitements qui leur sont imposés.
L’étude en question a porté sur 350 patients cancéreux âgés de 13 à 29 ans, au Canada, en Australie et aux États-Unis. La moitié du groupe devait jouer à Indiana Jones and The Emperor’s Tomb, un jeu d’aventure qui n’a aucun lien avec le cancer; l’autre moitié devait jouer à Re-Mission, où le joueur contrôle un robot dont la mission est de détruire des cellules cancéreuses à l’intérieur du corps. Pour tenter de gagner, le joueur devait également prendre tous les médicaments prescrits.
On avait demandé à tous les patients de jouer au moins une heure par semaine.
Sur une période de trois mois, 33% des patients du groupe Re-Mission ont effectivement joué au moins une heure par semaine, contre 22% pour l’autre groupe.
Dans le groupe Re-Mission, les patients ont pris ou ont suivi 62% du total des traitements requis, contre 52% dans l’autre groupe. Les patients du premier groupe ont également acquis plus de connaissances utiles sur leur maladie.
Selon la responsable de l’étude en question, le Dr. Pamela M. Kato, les résultats sont encourageants, même s’ils ne sont pas spectaculaires: «Cela fonctionne parce que ce jeu offre une nouvelle façon de voir la maladie et les traitements qui s’y rattachent».
D’autres spécialistes estiment que cette étude est un pas dans la bonne direction, sans plus.
Depuis toujours, les adolescents et les jeunes adultes ont beaucoup de difficultés à suivre leurs traitements contre le cancer. Pourquoi prendre tel produit, si on se sent bien mieux quand on ne le prend pas? Pourquoi suivre tel traitement, quand on sait qu’il provoque des poussées d’acné?
Certains spécialistes estiment que c’est ce qui explique, en partie du moins, pourquoi le taux de survie est plus bas, dans ce groupe d’âge, que dans les autres.