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| | Québec, Seychelles, Inde ...Pourquoi parlent-ils français ? | |
| | Auteur | Message |
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~Dominique~ Grisettes de Montpellier
Nombre de messages : 6732 Age : 57 Localisation : Sud Seine et Marne FRANCE Date d'inscription : 20/02/2007
| Sujet: Québec, Seychelles, Inde ...Pourquoi parlent-ils français ? Mer 10 Sep - 16:46 | |
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| | Neuf escales dans 9 pays francophones © Benchmark avec GEOATLAS - 2008
| | Saviez-vous que le Vanuatu et Pondichéry étaient membres de la Francophonie ? Et pourquoi les Belges et les Algériens parlent le français ? Avec 200 millions de francophones dans le monde, le français est, après l'anglais, l'une des langues apprises et parlées sur tous les continents. Voici un tour du monde en 9 escales dans des pays où le français est parlé quotidiennement.
Le Québec : petite France au CanadaSur une population de près de 7,7 millions d'habitants, 8 québécois sur 10 sont de langue maternelle française. Le français y est la langue officielle, comprise et parlée par près de 95 % de la population.
L'attachement à la France Depuis 1867, le Québec a retrouvé son indépendance et est devenu une "fédération" canadienne avec ses particularités. Sur le plan linguistique, le Québec se distingue de ses voisins par le fait que le français y est la seule langue officielle. Les francophones représentent 81 % de la population. Les Québécois défendent la francophonie face à la prépondérance de la langue anglaise et grâce notamment à une charte de la langue française et à un Office québécois de la langue frnaçaise. L'éducation primaire et secondaire se fait obligatoirement en français, sauf pour les enfants dont les parents ont étudié au Canada en anglais. La Charte règlemente aussi l'affichage commercial qui doit être en français. La "Nouvelle-France" en 1603 Au Québec, l'usage du français est un héritage de la colonisation qui a commencé vers 1600 sur le territoire du Canada. En 1603, les premiers colons français s'allièrent à trois tribus d'Amérique du nord décidés à établir une colonie sur les terres du Canada. En 1608, le père de la Nouvelle-France, Samuel de Champlin, fonde la ville de Québec. Après 25 ans de développement, le Royaume de France prend possession de la colonie, avec le Traité de Saint-Germain-en-Laye. A cette époque, le Québec ne compte que 500 habitants. Mais à force d'arrivées régulières d'immigrants français et de l'envoi par Louis XIV de 920 jeunes filles à marier (les "Filles du Roy"), la population de la colonie atteint en 1672 le chiffre de 6700 habitants. En 1763, le Québec passe sous régime britannique après "la guerre de sept ans" entre la Grande-Bretagne et la France. La France y perd aussi sa colonie en Inde. L'élite et la bourgeoisie canadiennes françaises, rentrent en France. Les habitants se tournent alors vers le clergé, au lieu de prêter allégeance à l'Angleterre. Et l'accent québécois ? Si particulier à l'oreille des Français, l'accent québécois a son histoire. Au 18e siècle, les français ne parlent pas tous couramment le français que l'on connaît aujourd'hui, ils sont partagés entre plusieurs langues : le provençal, le breton, le normand, le basque, l’alsacien, l’occitan, le flamand et même le catalan. En Nouvelle-France, la majorité des premiers colons français étaient originaires de la côte atlantique. L’accent québécois est en fait un mélange du normand et du breton. Côte d'Ivoire : la stratégie de la langue françaiseEn Côte d'Ivoire, le choix du français comme seule langue officielle répond à une stratégie culturelle, économique mais surtout d'unité nationale, alors même que ce n'est pas la langue la plus parlée.
Le dioula, langue des Ivoiriens La langue officielle de la Côte d'Ivoire est le français. Mais la langue véhiculaire comprise par la majorité des Ivoiriens est le dioula, langue africaine parlée ou comprise par 20 millions de personnes en Côte d'Ivoire, au Mali, au Burkina Faso, en Guinée et au Ghana. Langue des commerçants, elle s'est imposée comme la langue véhiculaire de toute l'Afrique de l'Ouest. En Côte d'Ivoire, ce dialecte s'accompagne d'environ 70 autres langues non reconnues officiellement mais qui permettent quotidiennement la communication entre les citoyens. Le français reste donc la langue officielle principalement pour favoriser une ouverture sur le monde. Dépassée dans l'usage courant par les dialectes, il est la langue privilégiée de l'administration. Pourquoi le français comme langue officielle ? Dès l'indépendance en 1958, les responsables politiques ivoiriens décident de maintenir la langue qui leur semblait la plus immédiatement disponible et opérationnelle : celle de l'ancien colonisateur, le français. Le président Houphouët-Boigny fut d'ailleurs l'un des grands défenseurs du français en Côte d'Ivoire : pour lui, le français constituait le "ciment de l'unité nationale" et ne devrait souffrir la concurrence d'aucun dialecte. Le maintien du français en Côte d'Ivoire apparaît donc comme un moyen de neutraliser les particularismes locaux et de fondre les groupes ethniques en une seule nation. L'un des présidents ivoiriens de l'Assemblée nationale a déclaré aux Nations unies à ce sujet : "L'adoption du français a sans doute été l'un des facteurs d'unité qui ont favorisé l'aboutissement heureux et si rapide de l'œuvre de construction nationale. Le français (...) a favorisé le regroupement de nos quelque cent ethnies." L'argument économique est également avancé : "Le choix du français n'est pas étranger à la croissance économique (...) de la Côte d'Ivoire. (...) La Côte d'Ivoire a choisi un développement ouvert sur le monde extérieur : la nécessité d'utiliser une langue internationale s'impose par de telles considérations." Les origines françaises de la Côte d'Ivoire Les premiers Européens à pénétrer en Côte d'Ivoire sont les navigateurs portugais, longeant les côtes africaines à la recherche de la route vers l'Inde. Ils baptisent le pays "Côte des méchants hommes" ou "Côte d'Ivoire" selon l'accueil fait par les populations. Le premier contact avec la France date de 1637, lorsque des missionnaires débarquent à Assinie, près de la Côte-de-l'Or (actuel Ghana). La Côte-d'Ivoire devient officiellement une colonie française le 10 mars 1893. Consolidée à la fin du XIXe par le capitaine Binger, premier gouverneur de Côte d'Ivoire, le pays est inclus dans la Fédération de l'ouest africain français appelée Afrique occidentale française (AOF). Elle devient une colonie et un territoire d'outre-mer pendant la Troisième République. Sujets français sans droit de représentation, les habitants des colonies restent sous le contrôle de Vichy pendant la Seconde Guerre Mondiale jusqu'en 1943, quand le gouvernement provisoire de la république française prit le contrôle de l'Afrique Occidentale française. Après la guerre, la gratitude de la France pour la loyauté des Africains pousse à des réformes à partir de 1946. La citoyenneté française est accordée aux sujets africains, le droit de s'organiser politiquement leur est reconnu, et le travail forcé aboli par la loi du 11 avril 1946. En 1956, la loi cadre de réforme de l'outremer décida du transfert de nombreux pouvoirs de Paris vers des autorités locales et d'une plus grande uniformisation des conditions de vote. Le Bénin : le "quartier latin" de l'AfriqueAu Bénin, le paradoxe du français en Afrique est poussé à l'extrême. Dans ce pays surnommé "Le quartier latin de l'Afrique", qui compte environ 7,5 millions d'habitants, les francophones ne représentent que 9 % de la population. Le français est pourtant la seule langue officielle.
Les Béninois parlent peu le français Aujourd'hui, le français est l'unique langue officielle du Bénin. Sur un total d'environ 7,5 millions d'habitants, 9 % de la population est francophone. Ce faible pourcentage s'explique par la composition de la population en de nombreuses ethnies, la plupart ayant sa propre langue. En fait, les Béninois pratiquent d'avantage les dialectes ; à 26 % le fongbé, puis à 14 % le yoruba. Environ 12 % parlent le bariba, le gougbé ou la xlagbé. Le ditamari, le tem, le dendi, et le peul comptent, chacun, autant de pratiquants que le français. | |
| | | ~Dominique~ Grisettes de Montpellier
Nombre de messages : 6732 Age : 57 Localisation : Sud Seine et Marne FRANCE Date d'inscription : 20/02/2007
| Sujet: Re: Québec, Seychelles, Inde ...Pourquoi parlent-ils français ? Mer 10 Sep - 16:47 | |
| Une colonisation française progressive
Au Bénin, en 1868, la région de Cotonou et la ville de Porto-Novo ont été cédées à la France. Le roi du Dahomey (royaume africain situé sur le territoire du Bénin), fut capturé en janvier 1894 et déporté en Martinique. Les différents établissements français du pays furent alors regroupés au sein de la colonie du Dahomey. Finalement, en 1899 le Bénin est intégré à l'Afrique-Occidentale française. Le pays accède à l'indépendance le 1er août 1960, sous la dénomination de république du Dahomey, avant de prendre son nom actuel en 1975. Les nombreux dialectes africains
Au total, neuf pays africains ont conservé le français comme langue officielle. L'explication en est surtout l'histoire de la colonisation française de chacun de ces pays. Le Sénégal est celui qui a le pourcentage de francophones le plus important. Sur 12,5 millions de Sénégalais, près de 10 % parlent le français de manière courante. La Constitution de 2001 a reconnu au français le statut de langue officielle et à six langues celui de langues nationales, le wolof, le sérère, le peul, le mandingue, le soninké et le diola. Le Mali (10 % de francophones), le Niger (5 %) et le Burkina Faso (3 %) ont aussi reconnu le français comme langue officielle. Mais dans ces trois pays comme au Sénégal, ce sont les dialectes qui sont le plus parlés. Au Mali, il existe 49 langues nationales, au Niger une dizaine, et environ une soixantaine au Burkina Faso.
Aux Seychelles, une cohabitation avec l'anglais
Depuis 1976, les 115 îles de l'archipel des Seychelles forment un État indépendant, membre du Commonwealth.
Français, langue officielle
Aux Seychelles, la langue courante est le créole. L'anglais et le français sont parlés par une grande partie de la population métissée, originaire d'Europe, d'Afrique et de l'Inde. Le français est restée une langue valorisée pour les étapes importantes de la vie comme les demandes en mariage, les chansons dites "romantiques", les avis de décès, etc., mais aussi pour les médias écrits, la lecture en général et l'affichage commercial. Après le créole, le français est la langue la plus utilisée par le clergé catholique. De façon générale, c'est la langue de la culture occidentale. Quant à l'anglais, c'est celle de l'administration, du commerce, des affaires internationales et souvent de la télévision. Une colonisation partagée
Les premiers à visiter l'archipel des Seychelles furent probablement des marchands arabes. Mais les premiers comptes-rendus écrits ont été réalisés par des explorateurs portugais en 1505. Les îles ont été utilisées par des pirates avant l'arrivée des Français qui les occupèrent en 1756. Les colonisateurs nommèrent les îles "Seychelles" pour faire honneur à Jean Moreau de Séchelles, alors contrôleur général des Finances de Louis XV. Les îles passèrent juridiquement sous le contrôle de la Couronne britannique en 1814 après les guerres napoléoniennes. Bien implanté aux Seychelles, le français a réussi à s'enraciner malgré les 58 ans seulement de présence coloniale. La France réinvestit aux Seychelles
Aujourd'hui, les Seychelles et la France partagent de nombreuses activités et travaillent au renforcement des liens de solidarité entre les pays de l'Océan indien. La France plaide auprès de la Commission européenne la cause des Seychelles dans des dossiers à caractère commercial (négociation des Accords de partenariat économique, accès préférentiel des conserves de thon, barrières sanitaires concernant l'espadon, etc.) Néanmoins, les sociétés françaises sont peu nombreuses dans l'archipel en raison de la petite taille du marché et des difficultés rencontrées pour convertir les roupies en devises. En termes d'éducation, la francophonie est en progrès aux Seychelles. Depuis 1997, le français a été réintroduit de manière plus soutenue dans l'enseignement, et en 2004, un diplôme d'Education en Langue Française a été introduit dans la scolarité. Les programmes de coopération en la matière s'appuient sur la formation, les bourses et l'aide à la diffusion. Entre février 2003 et mars 2005, la France a cofinancé l'installation d'une seconde chaîne nationale, francophone, diffusant aujourd'hui TV5 dans les deux principales îles. Le Luxembourg, la Belgique, la Suisse
Les 476 000 Luxembourgeois, les 10 millions de Belges et les 7 millions de Suisses ont le français comme langue officielle. Une situation liée à leur proximité géographique avec l'Hexagone et surtout à leur histoire. Mais dans ces trois pays le français cohabitent avec d'autres langues.
Luxembourg : carrefour linguistique
Au Luxembourg, le français, l'allemand et le luxembourgeois sont les langues officielles, mais c'est le luxembourgeois qui est la langue nationale. Le français est enseigné à l'école dès l'âge de 7 ans. Il est utilisé par l'administration et la justice concurremment avec l'allemand et reste la seule langue pour la rédaction des lois. L'ensemble du service d'information routier est en français. Le luxembourgeois et le français sont les langues les plus utilisées dans le pays. Ce particularisme est dû à la petite taille et à l'histoire du Grand-Duché, situé au croisement des aires francophones et germanophones. Les nombreux échanges entre le Luxembourg et ses voisins, les flux migratoires économiques ont diffusé les 2 puissantes langues voisines dans le pays. Mais la pratique du luxembourgeois est maintenue dans la population comme ciment de l'identité nationale. Trois langues pour la Belgique
L'allemand, le français et le néerlandais sont les trois langues officielles de la Belgique. Environ 41 % de la population parle le français. Parmi les différentes régions, seule la Région de Bruxelles-Capitale est officiellement bilingue, français et néerlandais. La région wallonne, située au sud, est officiellement unilingue francophone. Des minorités linguistiques sont présentes dans certaines régions. Leur importance respective ne peut être qu'estimée, les recensements linguistiques étant interdits par la loi en Belgique. Parmi les 10 langues régionales, on trouve le brabançon, le champenois, le flamand, ou encore le francique ripuaire. D'un point de vue territorial, le français est en progression en Flandre, mais également en zone germanophone.
En Suisse, l'une des langues les plus parlée
La Suisse est quadrilingue : allemand, français, italien et romanche (langue romane parlée par une petite minorité). A la croisée de plusieurs grands pays européens qui ont influencé sa culture, le pays a une longue tradition de neutralité politique et militaire, et abrite de nombreuses organisations internationales. La plupart des Suisses parlent plus d'une langue. L'usage de l'allemand standard est limité aux situations les plus formelles. Le français est parlé dans l'ouest du pays, région généralement appelée Suisse romande. Dans quatre cantons on ne parle que le français (Genève, Jura, Neuchâtel et Vaud), trois sont officiellement bilingues français-allemand (Fribourg, Valais et Berne). Les dialectes sont encore pratiqués localement, notamment en Valais et dans le canton de Fribourg, mais ils ont presque disparu dans l'usage quotidien. La majorité des formations supérieures ne sont enseignées que dans deux langues, l'allemand et le français.
Au Vanuatu, un héritage de la colonisation
La République de Vanuatu est un État de Mélanésie situé dans le sud-ouest de l'océan Pacifique, en mer de Corail. L'archipel situé à 1 750 km à l'est de l'Australie, compte 40 % de francophones, soit 80 000 personnes.
Trois langues officielles
Le Vanuatu possède trois langues officielles : l'anglais, le français et le bislama. Les francophones représentent environ 40 % de la population. Mais la grande richesse du Vanuatu réside dans son impressionnante densité linguistique, la plus forte de la planète. Pour une population d'environ 200 000 habitants, on n'y trouve pas moins de 110 langues différentes, sans compter les dialectes. Toutes ces langues appartiennent à la branche océanienne de la famille austronésienne (les langues austronésiennes sont parlées en Asie du Sud-Est et dans l'océan Pacifique, à Madagascar et à Taiwan).
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| | | ~Dominique~ Grisettes de Montpellier
Nombre de messages : 6732 Age : 57 Localisation : Sud Seine et Marne FRANCE Date d'inscription : 20/02/2007
| Sujet: Re: Québec, Seychelles, Inde ...Pourquoi parlent-ils français ? Mer 10 Sep - 16:48 | |
| Exploration européenne
Le français au Vanuatu est un héritage de la colonisation. Le premier explorateur européen à atteindre l'archipel fut l'explorateur portugais Pedro Fernández de Quirós en 1606. Le deuxième contact européen avec le Vanuatu n'eut lieu qu'en 1768, lorsque Louis Antoine de Bougainville redécouvrit l'archipel. En 1774, James Cook lui donna le nom de "Nouvelles-Hébrides", qu'il conserva jusqu'à l'indépendance. Pendant tout le XIXe siècle, l'archipel constitua un terrain de conquête particulier pour les missionnaires protestants et catholiques, ainsi que pour les baleiniers ou les santaliers. En 1906, la lutte d'influence entre la France et la Grande-Bretagne aboutit à la création d'un accord franco-britannique en 1906 : le condominium des Nouvelles-Hébrides. Les Vanuatu n'avaient pas la possibilité d'acquérir la citoyenneté de l'une ou l'autre puissance. L'arrivée de soldats américains au cours de la Seconde Guerre mondiale contribua à alimenter les sentiments nationalistes locaux. L'indépendance leur fut finalement accordée par les deux nations colonisatrices, le 30 juillet 1980. Et aujourd'hui...
Les bonnes relations nouées avec les Premiers ministres français successifs depuis plusieurs années, alors que la place et le rôle de la francophonie, atout régional et international, font désormais l’objet d’un consensus favorable, ont restauré la confiance et permis de mettre en place un dialogue cordial et constructif. Après avoir été longtemps le premier bailleur de fonds du Vanuatu, la France est désormais derrière l’Australie. Des accords entre la France et la Vanuatu sont signés régulièrement. Le Vanuatu cherche à renforcer ses liens avec la France et ses collectivités du Pacifique. Les secteurs prioritaires retenus sont l’éducation, secteur déterminant pour le développement économique et social du Vanuatu, et l’agriculture, où un projet en partenariat avec l’Union européenne (le POPACA) a déjà permis d’atteindre des résultats satisfaisants. L’Agence Française de Développement est chargée de la mise en œuvre des projets identifiés. Le Vanuatu est le seul Etat du Pacifique Sud à bénéficier de cet instrument novateur.
En Algérie, le français répandu mais pas reconnu
Certains pays, par leur histoire, leur colonisation ou "par amitié", n'ont pas le français pour langue officielle mais sont membres de la Francophonie. C'est le cas de l'Algérie. Conquête française village par village
La conquête française de l'Algérie fut longue et progressive. Jusqu'en 1962, la colonisation a enraciné le français qui y a conservé une certaine influence. En effet, certains mots employés par les Algériens sont d'origine française, alors que ces mêmes mots ont leur équivalent berbère ou arabe, en usage avant la colonisation de l'Algérie par la France. Le français est extrêmement répandu : avec près de 16 millions de locuteurs (47 % de la population), l'Algérie est le deuxième plus grand pays francophone au monde après la France. Le Maghreb, partenaire de la Francophonie
Le français n'est langue officielle ni en Algérie, ni en Tunisie, ni au Maroc. Pendant le protectorat français en Tunisie, le français est imposé dans les institutions et particulièrement l'éducation. À partir de l'indépendance en 1962, le pays se dirige progressivement vers l'arabisation de l'éducation et des services. L'administration reste toutefois massivement bilingue (tunisien/français). Aujourd'hui partenaire de la francophonie, la Tunisie compte plus de trois millions de francophones, ce qui représente près de 32 % de sa population. Dans un trilinguisme qui s'installe, le Maghreb hiérarchise les langues dans l'ordre arabe-français-anglais. Par rapport au passé, le français a beaucoup régressé en termes de compétences linguistiques, mais s'est beaucoup répandu par le biais de la scolarisation dans les années 80. La jeunesse actuelle maîtrise moins bien le français que les générations précédentes, mais le nombre des locuteurs est en progression constante. L'émigration, facteur de diffusion du français Au Maghreb, si l'ancrage francophone est encore si fort, c'est sans doute grâce à l'émigration. Beaucoup de familles du Maghreb ont des parents en France, et souvent, même, des parents de nationalité française. Par ailleurs, la France est restée le principal partenaire économique des pays du Maghreb, à la fois client et fournisseur, ce qui explique que l'anglais n'est pas vraiment concurrentiel. Il y a aussi, au Maghreb, une vraie créativité culturelle en français, notamment pour ce qui est de la littérature. Il se publie dans un pays comme la Tunisie autant de livres en français qu'en arabe. L'impact du tourisme, enfin, est très important. Pondichéry : symbole de l'influence française en Inde
Dans le sud de l'Inde, Pondichéry est un cas à part de la francophonie dans le monde. La ville compte environ 10 000 francophones aujourd'hui sur une population de 220 000 habitants. C'est là que l'on retrouve ce qui le mieux a symbolisé l'influence française en Inde.
Construction à la française
L'ancienne Colonie française a repris son caractère indien, néanmoins,
les traces de l'influence française à "Pudicheri" comme on l'appelle désormais,
se retrouvent dans les képis rouges des policiers, l'orthographe des noms
sur les enseignes et panneaux indicateurs, et sur quelques bâtiments et vieilles
pierres. Pondichéry, telle qu'elle est connue aujourd'hui trouve sa genèse
avec l'arrivée des français le 4 février 1673. Vingt ans après en 1693, la
ville tombe entre les mains des Hollandais avant de revenir à la France en
1699 par le traité de Ryswick.
En 250 ans de présence française, Pondichéry connaîtra
deux guerres franco-anglaises. Mais elle est encore française en 1954,
quand elle rejoint l'Inde indépendante. La contribution des Indiens
Français à la Belle France et ses colonies fut considérable et même aujourd'hui,
nombre descendants vivent en France Métropole ou dans ses territoires outre-mer.
L'héritage français demeure tout en se perdant
Le léger accent français qui teinte le tamul et l'anglais, les langues
pratiquées quotidiennement aujourd'hui à Pondichéry, reste
un souvenir vivant de cette culture. De même, l'alignement à angle droit
des rues est un héritage vivant des bâtisseurs français. Aujourd'hui, près
de 20 000 Pondichériens vivent en France et près de 10 000
francophones vivent à Pondichéry sur les 220 000 habitants. L'État de Pondichéry
n'a pas de politique linguistique particulière autre que la non-intervention.
Les vestiges du français correspondent à une sorte de symbole identitaire
dans l'ensemble indien, qui demeure unique en son genre. Évidemment, le Territoire
autonome de Pondichéry n'est pas un État francophone, car le français demeure
avant tout une langue seconde à valeur identitaire. Ainsi le français
se perd doucement.
Le Liban : une place privilégiée pour le Français
La langue officielle du Liban est l'arabe. Cependant, la moitié des Libanais sont francophones et la langue anglaise est, elle aussi, largement utilisée.
Le Liban est l'un des grands témoins de l'histoire de l'humanité : il a
été occupé au cours des siècles par diverses civilisations. C'est la langue
italienne qui s'implante d'abord dans les ports libanais. Mais c'est grâce
aux missions religieuses que la France, protectrice des chrétiens
d'Orient, installe son influence au Liban. Les congrégations (Jésuites, Capucins,
Lazaristes, la Sainte Famille, les frères des Écoles chrétiennes, les Maristes,
les Filles de la Charité) fondent des écoles qui permettront l'implantation
du français au Liban, pendant la période ottomane.
La présence française va permettre, avec la création du Grand Liban par
la Société des Nations après la Première Guerre mondiale, d'étendre l'enseignement
du français tant dans le privé que dans le public. Le français et l'arabe
sont à l'époque reconnus comme langues officielles. Si, à l'indépendance,
l'arabe est seul reconnu comme langue officielle, le français garde une place
privilégiée tant dans la réalité que dans les textes administratifs. Les
étudiants peuvent étudier les sciences et les mathématiques aussi bien en
français qu'en arabe. Ainsi, 17 % de la population du Liban serait francophone.
La cas de l'Israel
L'Israël et son million de francophones
En Israël, en plus des deux langues officielles, l'hébreu et l'arabe, l'anglais
écrit est souvent employé pour faciliter la vie des touristes, tandis que
le russe est très largement utilisé par les immigrants venus de l'ex-URSS.
Il faut aussi ajouter que près d'un million d'Israéliens (près de 15 %
de la population) sont francophones parce que venus des anciens territoires
français d'Afrique du Nord. Malgré cela, Israël n'a jamais été admis dans
l'organisation de la Francophonie. La France appuie officiellement sa candidature
à l'entrée dans cette organisation mais son admission se heurte depuis des
années à l'hostilité de pays arabes membres. La négociation est en cours.
A l'occasion du soixantième anniversaire de la création de l'Etat d'Israël,
le Président Shimon Peres était en France pour une visite d'Etat du
10 au 13 mars 2008.
Les autres pays
Tout comme l'Israël, il existe d'autres pays qui ne sont pas membre de
la Francophonie et où le français n'est pas la langue officielle, mais qui
comptent une minorité de francophones. Cette proportion est généralement
dûe à l'arrivée de Français pour des raisons économiques, sociales ou personnelles.
Les chiffres sont faibles mais non négligeables. Aux Etats-Unis par exemple,
les francophones sont environ 1.6 million. Cela ne représente que 0,5 %
de la population totale. En Nouvelle-Écosse, les francophones composent 4
% de la population totale.
source : linternaute | |
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