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 Promenons nous dans le bois...

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~Dominique~
Grisettes de Montpellier
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~Dominique~


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MessageSujet: Promenons nous dans le bois...   Promenons nous dans le bois... Icon_minitimeJeu 21 Juin - 21:44

Promenons nous dans le bois... 98ee12a04e8qv1

Il était une fois la forêt de Fontainebleau et ses deux soeurs : les Trois Pignons et la Commanderie. Côté nature, il n'y a rien de plus beau, près de Paris. Les pins et les rochers semblent sortir d'une estampe japonaise d'Hiroshige ou d'une peinture chinoise de Chu Teh. Les fougères composent un tapis pour les chênes et les boulots. Cent chemins divergent ou se croisent.


Des plaines de sable s'ouvrent comme des simulacres de Sahara. Partout, surgissent des monstres de pierre, dont on jurerait qu'ils se dressent , marchent, rampent ou s'envolent. Les rochers de Fontainebleau ne sont pas loin des gargouilles de Notre-Dame...

Toutes les formes s'y inscrivent ; tous les fantasmes en procèdent. Il suffit, pour entrer dans la légende, de se perdre à plaisir dans les chaos des trois Pignons, des Gorges d'Apremont, de Chamarande... ou de Flanchard. Galerie de phénomènes !

Fontainebleau : des millions de rocs fabuleux et d'arbres parfaits ou biscornus ; des milliers d'espèces végétales ou animales... On attend toujours le parc national qui devait s'y créer en 1948.

Le parfum des arbres conduit à la fantaisie des formes. Certains visiteurs prennent les blocs de grès qui constellent les système pour des paroies d'escalade.
Ils leur donnent des noms comme (à la Chamarande) le "Cervin" ou les "Drus". D'autres se laissent gagner par le fantasme. Dans la forêt desTrois Pignons, le "bestiaire de pierre" de Coquibus offre ce que l'on peut souhaiter de plus insolite. On y côtoie les reptiles du Secondaires : les dinosaures sont en goguette. Tel rocher incarne l'ankylosaure, tel autre l'iguanodon, le tricératops ou le diplodocus.

On croise aussi la route immobile de la tortue, du crabe ou du dauphin ; sans oublier le lutin, la sorcière, l'oiseau-roc, le catoblépas, l'ourobosor, le sphinx ou le dragon !


Les blocs de Fontainebleau sont nés d'un rêve de la nature, sous l'emprise de drogues hallucinogènes élaborées par l'anamite tue-mouches !

Les gorges d'Apremont, exaltées par les peintres de l'école de Barbizon (Corot, Millet, Théodore Rousseau), offrent elles aussi leur "zoo de roches", avec Dromadaire, Chien, Lion, Léopard, etc (selon l'oeil de l'observateur) sur lequel règne un Eléphant téléporté depuis sa savane d'Afrique.
Dans les gorge de Franchard, aprés l'Antre, le Labyrinthe et l'Arche des Druides, on salue un Gargantua majuscule et truculent, que d'aucuns baptisent le "Chameau".


On chemine dans les bruyères. On zigzague dans le sable blond. La plus belle forêt de plaine d'Europe occidentale fut un fond de la mer à l'Oligicène, à l'ère Tertiaire, voici trente-cinq millions d'années. Les rocs
chimériques sont faits d'un grès gris et rose, engendré par la compression des sédiments pour le plaisir de notre cervelle délirante.


Dans un village de la forêt, il y avait un homme coq assez bon magicien.
Il possède un corps d'être humain, mais un bec jaune, une crête rouge, des pieds griffus, des jambes écailleuses et des ailes au lieu de bras.
Il défend les faibles. Un riche et méchant fermier des environs fait des misères aux paysans. L'homme-coq décide d'y mettre bon ordre. Il appelle le renard et le prend sous son aile. Il fait venir le loup et le cache sous son aile. Il attire la rivière et l'emmène sous ses plumes. Il arrive chez le riche fermier et lui demande asile. L'autre refuse en ricanant. L'homme-coq libère le renard, qui mange la volaille ; puis le loup, qui dévore le bétail. Le propriétaire jette le magicien dans le four allumé mais la rivière éteint le feu. Le méchant personnage en appelle au roi et exige que ses animaux lui soient rendus.
L'homme-coq accepte. Mais les créatures -poules, moutons, vaches, gibier- qu'il fait surgir du néant sont de pierre ! Elles n'ont pas bougé depuis. On croit que le vent murmure à l'aube, parmis les pins et les chênes ; mais c'est le gloussement satisfait de l'homme-coq.


Cette histoire n'est qu'un prélude aux délires de la forêt francillienne.
S'il existe des hommes-coqs à Fontainebleau, on y trouve forcément des êtres de toutes formes possibles - ou impossibles- ; même celles que Noé n'a jamais pu embarquer dans l'Arche.


Il y avait dans un château, un grand seigneur. Il a signé un pacte avec le diable.
Non seulement c'est un mécréant, mais il persécute les fidèles. Il a déjà rasé plusieurs églises. En echange de ses services, il a reçu du démon le pouvoir de transformer ceux qu'il touche en bêtes. Il métamorphose ceux qu'il n'aime pas en ânes, vaches, chèvres, chevaux, corbeaux, poissons, cochons, reptiles, bref tout ce qui passe par sa tête dérangée.


Ce suppôt de Lucifer, cependant, rencontre une pure et belle jeune fille dans un hameau. Il en tombe amoureux, il veut l'épouser. Elle refuse, il l'emmène de force. Elle s'échappe dans la forêt et se déguise en vieille femme laide : elle revêt une robe d'écorce, coiffe une perruque de lichens et rend sa peau hideuse en la teignant avec le jus noirâtre des fruits de la parisette à quatre feuilles. Le seigneur la retrouve, ne la reconnaît pas et la change en vipère aspic. La fille se retourne et lui mord la main. Le venin fait effet : le seigneur agonise dans des souffrances atroces. Au moment où son âme fuse de son corps dans une odeur de soufre et file en enfer, un sortilège se produit. Les humains transformés en animaux reprennent leur forme originelle. Tandis qu'ils s'en échappent, leur enveloppe malèfique se pétrifie sur place. Ainsi naissent les monstres de grès, les gargouilles de la forêt, aux portes de Paris et à quelques kilomètres de chez moi.
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