108 Casques bleus sri-lankais seront rapatriés dans leur pays pour faire face à des accusations d'exploitation sexuelle, notamment sur des mineures, en Haïti.
Encore une fois, des membres des forces de maintien de la paix des Nations unies sont au centre d'un scandale sexuel.
Vendredi, l'ONU a annoncé que 108 soldats sri-lankais membres de la
Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah)
sont accusés d'exploitation sexuelle.
Les soldats auraient payé pour obtenir des services sexuels,
notamment auprès de mineures. Ils seront rapatriés samedi au Sri Lanka
« par mesures disciplinaires », et pour faire face à la justice.
La porte-parole de l'ONU, Michèle Montas, a précisé que les faits
reprochés aux militaires s'étaient produits dans plusieurs endroits
d'Haïti.
Elle a ajouté que la mesure disciplinaire avait été décidée après un
rapport d'enquête des services de contrôle internes de l'ONU (OIOS) et
avec la coopération des autorités du Sri Lanka. C'est la Minustah
elle-même qui a réclamé cette enquête et les autorités sri-lankaises
ont dépêché des enquêteurs sur place.
L'ONU et le gouvernement ski-lankais ont tous deux déploré la situation.
Les forces de l'ONU ont été au centre de plusieurs scandales
similaires au cours des dernières années, notamment en République
démocratique du Congo, au Liberia et en Côte-d'Ivoire.
En 2005, à la suite de nombreuses critiques pour son inaction dans
le domaine, l'ONU a adopté une politique de tolérance zéro, faisant en
sorte que les soldats convaincus de mauvaise conduite soient rapatriés,
jugés et punis dans leur pays d'origine.