L'affaire
fait grand bruit dans les milieux policiers. Un pédophile présumé de
Saint-Maurice (Val-de-Marne), interpellé dimanche à Disneyland Paris, a
été mis en examen mardi soir à Créteil et placé sous contrôle
judiciaire avec obligation de soins. L'individu a été remis en liberté,
selon des sources policières. "
L'homme est désormais dans la nature et peut récidiver. C'est un mépris complet pour les enquêteurs et la famille", s'est indigné sur LCI, Patrice Ribeiro, Secrétaire général adjoint de Synergie.
Pour l'Union syndicale des magistrats,
"il est inacceptable qu'un syndicat de policiers se permette de commenter une décision de justice". "
Onse plaint d'une absence de respect de l'autorité et les premiers à bafouer l'autorité judiciaire, ce sont les syndicats de policiers",
a ajouté le secrétaire général de l'Union. L'USM a aussi précisé que le
juge des libertés et de la détention (JLD) n'avait pas été saisi dans
ce dossier, contrairement à ce qu'a affirmé Synergie-Officiers.
Attouchements sur mineurs en 1999
L'homme
de 50 ans avait été repéré dimanche par des touristes à Disneyland
alors qu'il filmait avec un caméscope des fillettes qui avaient baissé
leur culotte pour se gratter les fesses. Il est soupçonné de leur avoir
mis du poil à gratter à leur insu pour pouvoir les filmer ensuite. Lors
d'une perquisition à son domicile de Saint-Maurice, les policiers,
alertés par la direction du parc d'attractions, ont trouvé des images
pédo-pornographiques dans son ordinateur.
Des DVD comportant des images semblables, qu'il avait lui-même filmées ou enregistrées sur internet, ont aussi été découverts. "
Nousavons trouvé des milliers d'images pédophiles et certains films où ilse mettait en scène, en train de violer ses nièces mineurs, qu'il avaitau préalable droguées. Les faits que l'homme a reconnu remontent à 2000", a indiqué Patrice Ribeiro.
Auparavant, en 1999, l'individu avait déjà été
interpellé pour attouchements sur mineurs. Mais il n'y avait pas alors
assez d'éléments contre lui, pour le mettre en examen. Lors de son
audition, l'homme a reconnu les faits, dont la plupart remontent à
plusieurs années, a-t-on indiqué de source judiciaire.