Alexandrins - Alexandra

Alexandrins - Alexandra

Je rêvais de phrases dont nul ne connaît les fins

Elle flânait souvent seule , où dort le nymphéa

J’écrivais des vers touchant en alexandrins

Ses songes se promenaient au pied d’un seringat.

Et rien que d’un regard , par un soir cristallin

Cette allée parfumée , où se croisèrent nos pas

Autour d’un arbrisseau, j’ai eu un vrai béguin

Dans l’harmonie des mots , tout son être s’enchanta.

Un couplet chuchoté , comme un murmure d’essaims

Délectable délicieuse, son visage s’éclaira

Tout méritait d’être lu ,dans ses yeux verts coquins

Virtuose des mots doux, elle a rit aux éclats.

Sans souci du qu’en dira –t-on , du lendemain

Nous marchions sous les arbres, en se prenant le bras

J’ai déposé un baisser sur ses lèvres carmins

D’une poésie rythmée , d’une strophe elle chavira.

Puis le verbe s’est fait chair, le complément câlin

Le trait nous a unit, tel un alineat

Elle aimait plaisanter , les propos libertins

De la phrase à l’énoncé , elle s’abandonna.

On dit femme qui rit bien, femme aux désirs sans frein

Le sujet fut traité ,l’implicite s’effaça

Dans ce jeu de rôle mon attribut fut serein

Polisson malicieux ,nous le fûmes dans ses draps.

Quelques sous entendus et cruel fut le destin

Ce lien à forte connotation, riche en éclats

Il ne reste qu’une rengaine, des écrits peu enclins

Une liaison forte ,des notes rédigées loin déjà…

Vers à soi