Une femme de 93 ans a été forcée de déménager dans une autre résidence pour personnes âgées, vendredi, alors qu'on ne le lui avait annoncé que quelques minutes auparavant.
Marie-Rose Rouleau a été admise à la résidence Domaine des Trois Pignons de Saint-Eustache il y a deux semaines, car elle avait besoin d'un endroit pour faire de la réadaptation à la suite d'une opération à la hanche.
Vers 17h40 vendredi, la famille de Mme Rouleau a reçu un coup de fil de la résidence pour lui indiquer qu'elle déménageait. «Mon mari était allé la voir à 16h, et personne n'a rien dit, raconte Gisèle Parisé. Puis, on m'appelle et on me dit Votre belle-mère déménage, sans plus d'explication.»
«Ils nous ont simplement dit Il faut qu'elle sorte, on lui a trouvé une autre place», ajoute le fils de Mme Rouleau, Marcel Lacroix.
Dans des sacs verts
Estomaquée, la famille se précipite à la résidence et y aperçoit un spectacle plutôt désolant.
«Quand nous sommes arrivés dans sa chambre, tout avait été fait, affirme Marcel Lacroix. Les couvertes avaient été enlevées du lit, ses objets personnels étaient dans des sacs verts et ma mère était assise dans sa chaise roulante.»
«Je ne savais pas ce qui se passait, c'était assez stressant», soupire Mme Rouleau.
«Le pire, c'était dehors, insiste une autre des filles de Mme Rouleau, Michèle Lacroix. Ce n'était pas joli à voir, tout le monde paniquait. La quinzaine de personnes en réadaptation étaient dehors, plusieurs pleuraient. Ils n'avaient personne pour prendre soin d'eux.»
Des ambulances auraient pris en charge les résidants et les ont transportés vers leur nouvelle demeure.
Pas de réadaptation
Le problème, c'est que la nouvelle résidence de Marie-Rose Rouleau ne fournit pas le service de réadaptation. «Elle est en sécurité, mais ma mère s'est cassé la hanche et elle a besoin de physiothérapie pour guérir», dit Mme Lacroix.
La famille voudrait également qu'on lui donne des explications. «C'est sauvage et on ne comprend pas pourquoi ils ont fait ça», lance Mme Lacroix.
La direction de l'établissement n'a pas retourné les appels du Journal, hier.