Qui se souvient que Mme de Montespan, cette maîtresse de Louis XIV qu'on s'accordait à reconnaître aussi intelligente que belle, est décédée il y a très exactement 300 ans, le 26 mai 1707 ? Son nom est pourtant resté dans l'histoire. Si les maîtresses des gens du peuple restaient cachées, celles des rois se sont volontiers affichées à la Cour. Petit tour des belles...
Françoise de Foix À la Renaissance, le beau roi François 1er avait séduit tant de femmes que
l'histoire n'a pas conservé tous leurs noms. Celle qu'il a aimée le plus longtemps (dix ans !) est Françoise de Foix, si belle depuis l'enfance que son mari Jean de Laval l'avait demandé en mariage alors
qu'elle n'avait que onze ans.
Ombrageux et jaloux, il la tint longtemps à l'écart de la Cour. Mais il suffit d'une fois... Après leur rencontre, Françoise de Foix ne quitta plus le roi. Du moins jusqu'à ce que celui-ci la délaisse pour une autre, dix ans plus tard. Elle mourut peu après - de chagrin disent les uns, empoisonnée par un mari vengeur disent les autres.
Diane de PoitiersMariée à quinze ans à un homme de cinquante-cinq, la belle Diane de
Poitiers était à la fois la maîtresse de François 1er (de cinq ans seulement plus âgé qu'elle) et du fils du roi, le dauphin Henri II (de vingt ans plus jeune qu'elle) ! Comme "cadeau d'amour", elle se fit offrir le château de Chenonceaux.
Gabrielle d'EstréeLa superbe Gabrielle d'Estrées n'a que dix-sept ans lorsque le futur Henri IV, de vingt-trois ans plus âgé qu'elle, en tombe amoureux. Elle résiste un temps puis devient sa maîtresse. Une maîtresse de bon conseil, qui l'incite à devenir catholique pour mieux accéder au trône, et qui lui donne trois enfants légitimés. Hélas, elle meurt soudainement alors qu'il s'apprêtait à l'épouser. Gabrielle reste la maîtresse la plus connue, mais Henri IV a au moins seize enfants connus d'unions diverses hors mariage...
Les nombreuses maîtresses de Louis XIVOn connaît ses amours de jeunesse : Marie Mancini, nièce du cardinal
renvoyée en Italie pour raison d'État (pas question que le futur roi l'épouse !) ; Louise de la Vallière, la Tourangelle qui a gravé le prénom de Louis sur une vitre du château de Blois, si passionnément amoureuse du roi qu'elle entre au couvent lorsqu'elle se voit supplantée par Mme de Montespan.
Françoise-Athénaïs de Montespan occupe longtemps la couche royale, mais la toute jeune Marie-Angélique de Fontanges s'y glisse également. Elle meurt à vingt ans, théoriquement des suites d'une fausse-couche, mais de mauvaises langues chuchotent que Mme de Montespan l'aurait fait empoisonner… Devant les ragots, Louis XIV s'en détache et Mme de Maintenon (jusqu'alors chargée de l'éducation des enfants de Mme de Montespan et du roi) va prendre la place. Avec le succès que l'on sait, puisqu'elle parvient à épouser le roi veuf (un mariage morganatique, compte tenu de la différence de conditions, c'est-à-dire un mariage qui ne lui donne pas le droit d'être reine et qui reste longtemps secret, mais un mariage tout de même).
Les maîtresses de Louis XVSans doute les maîtresses de Louis XV ont-elles été encore plus nombreuses que celles de Louis XIV, laissant au roi, "bien aimé" puis "mal aimé" du peuple, l'image d'un coureur de jupons impénitent.
La plus connue reste Jeanne Poisson, la fille d'un banquier qui devient, par la grâce du roi, marquise de Pompadour. Elle sait rester sa favorite même lorsqu'il met d'autres femmes et jeunes filles dans sa couche. Ce n'est qu'après sa mort qu'une autre maîtresse peut à son tour tenir un rôle important : la belle Jeanne Bécu, fille naturelle d'un moine et d'une couturière, prostituée à la Cour par son mari Jean du Barry. Elle devient la maîtresse en titre quatre ans après la disparition de la marquise de Pompadour et son rôle politique n'est pas négligeable. Établie à Londres à la Révolution, elle est guillotinée sous la Terreur pour être revenue, hélas, une fois de trop en France.
Et Louis XVI ?Quant à Louis XVI, il est resté sage. Malheureusement pour lui, la sagesse conjugale des rois et la longueur de leur règne n'ont jamais eu de lien de cause à effet...
source : notre famille