Google vient de lancer officiellement un nouveau service gratuit qui a pour but de faire compétition à Wikipedia, l’encyclopédie en ligne qui constitue l’un des sites Web les plus populaires de la planète. Ce service portera le nom de Knol - une contraction du mot savoir en anglais.
Avec Wikipedia, tous les internautes peuvent ajouter leur grain de sel en apportant des modifications ou en complétant des articles déjà écrits. Les auteurs demeurent anonymes et leur travail est bénévole.
Avec Knol, c’est différent: les auteurs sont identifiés et pourront même être payés en fonction de la popularité des articles produits.
Domination?
Les détracteurs de Google n’ont pas mis de temps à réagir. Certains reprochent à Google de vouloir dominer le Web de façon éhontée. D’autres croient que ce service sera éventuellement intégré au moteur de recherche afin d’augmenter artificiellement son trafic et de permettre à Google de faire encore plus d’argent. D’autres encore estiment que ce service est carrément une attaque de l’industrie des médias puisqu’un auteur qui veut être vu sur Internet n’aura qu’à choisir Google.
Cela dit, le combat semble bien inégal, du moins à ce stade-ci… pour Google!
Wikipédia existe depuis sept ans et ses articles sont publiés dans plus de 200 langues. Cette encyclopédie en ligne renferme 10 millions de pages, dont 675 000 en français et 2,5 millions en anglais. Le site compte sur un réseau de 400 000 volontaires.
Pour sa part, Knol est en campagne de recrutement et ses articles n’existent qu’en anglais et en arabe.
Reste à voir comment le service Knol va évoluer avec les années. Nul doute que Google va prendre tous les moyens pour en assurer sa viabilité et sa visibilité.
Cédrik Dupont, l’un des responsables du projet chez Google, affirme qu’il s’agit d’une façon originale de faire circuler l’information, dont on connaît les auteurs: «Les articles seront étroitement associés à leur auteur ou à un groupe d’auteurs. Des quantités incroyables d’informations, de connaissances et de savoir sont contenues dans la tête des gens; des millions de personnes connaissent des choses intéressantes et des milliards d’autres ne demandent qu’à en bénéficier.»