Après ses échecs de 1965 et 1974, François Mitterrand devient le 4ème Président de la Ve République avec 51,7% des voix au second tour, face à Jacques Chirac.
Il commence son mandat de Président de gauche, en allant à pied déposer au Panthéon des roses sur les tombes des grands noms de la gauche que sont Jaurès, Moulin et Schoelcher.
Son premier gouvernement, que dirige Pierre Mauroy, intègre 4 ministres communistes. Celui-ci prend des mesures "très à gauche" : augmentation du Smic, 5ème semaine de congé payés, diminution de la durée hebdomadaire du travail, abolition de la peine de mort et nationalisations.
Attaché à l'idée européenne, Mitterrand signe, en 1985 avec le Chancelier Kohl, l'Acte unique Européen, nouveau départ pour la construction européenne. Affaibli par la rigueur économique et l'augmentation du chômage, la gauche perd les législatives de 1986. Mitterrand se voit contraint de nommer Chirac premier ministre.
La cohabitation naît. Utilisant habilement sa position de juge et parti, et gardant ses prérogatives de chef d'état, il use Chirac et la droite pour à nouveau se propulser vers le sommet de la popularité. Élu en 1988 avec 54% des voix il devient le premier Président de la Ve République à être réélu au suffrage universel.
Son deuxième septennat est placé sous le signe de l'ouverture au centre. Il
fait appel à son plus vieil adversaire Michel Rocard, qu'il nomme 1er ministre.
Toujours fidèle à l'Europe, il favorise la signature des accords de Maastricht.
Déstabilisé par le passage d'Edith Cresson, éclaboussé par des scandales, il se trouve à nouveau confronté à la cohabitation en 1993 avec Balladur.
Fatigué physiquement par un cancer de la prostate, attaqué sur son passage à Vichy, touché par le suicide de son ami Bérégovoy, il assure jusqu'au bout ses fonctions. Il ne participe pas à la campagne présidentielle de 1995, si ce n'est que pour marquer sa sympathie à Lionel Jospin.
Il s'éteint le 8 Janvier 1996 et repose à Jarnac en Charente.